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sonnet. 141.
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sonnet. 142.
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TOut
ce que la nature ha de plus precieux, Ie confeſſeray bien que
l’eſmail des hauts cieux, Il fait beau veoir la terre
& ſes fleurs toutes pleines La mer cache außi bien
ſous ſes ondes brouëuſes |
TOut
ce que ma Chriſtine ha de plus
excellent, Louange qui voudra ſon double
œil ruiſſellant, Louange qui voudra ſes
leures coralines, I’embraſſeray touſiours
ceſte diuine grace, |
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sonnet. 143.
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sonnet. 144.
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AInſi
que le Soleil dardant de ſa lumiere Puis rechauffant au
ſein de ceſte nourrißiere, Ainſi Chriſt mon eſpoux
le Soleil de mon ame, Puis rechauffant mon
ſein de ſa chaleur diuine, |
AInsi
que des hauts cieux la Lune toute ronde Ainſi,
ainſi Chriſtine a la perruque blonde, Ma Chriſtine eſt ainſi que le
clair d’vn croiſſant, Ma Chriſtine eſt ainſi
qu’vn lis entre les fleurs, |
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sonnet. 145.
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sonnet. 146.
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S’Il
faict beau veoir en terre vn Oliuier fertile, Et de la ombrager vn courant qui
fretille S’il faict beau veoir
encor vn vaſe d’or exquis, Si faict-il plus beau veoir
Chriſt mon eſpoux loyal, |
S’Il
faict beau veoir la Lune en ſon rõd toute
pleine, S’il faict beau veoir
außi l’eſtoille qui rameine S’il faict beau veoir
encor cent millions de roſes, Si faict-il plus beau veoir ma
Chriſtine loyalle, |
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SI
quelqu’vn peut nombrer de la mer orgueilleuſe Si quelqu’vn peut
nombrer ceſte troupe nombreuſe Ceſtuy-là peut nombrer
de mon eſpoux les iours, Ceſtuy-là peut ſonder
l’abyſme de ſon cœur, |
SI
quelqu’vn peut cueillir en contant vn à
vn, S’il peut lors que le
ciel chãgeant ſon blãc en brun, Ceſtuy-là peut nombrer
les beautez immortelles, Sa Foi,
ſa Charité & ſa Perseuerance, |
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sonnet. 149.
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sonnet. 150.
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NOn, non quand ce ſeroit ce doux-diuin
Poëte Non,
non quand ce ſeroit ceſt excellent Prophete Si ne pourroyent-ils pas de leur
ſon diuin-doux, Si ne pourroyent-ils pas
ſuffiſamment ſonner |
NOn, non quand ce ſeroit ce braue
Tyrien Non,
non quand ce ſeroit l’honneur Aßyrien Qui voulſiſſent grauer la viue
pourtraitture, Si ne pourroyẽt-ils pas de ſes
beautez la moindre, |
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- Devant les vers 1 & 2, dans la marge
« I. Rois 7.
14. » |
Sepulture de Chriſt. |
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sonnet. 151.
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sonnet. 152.
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L’Eternel
Dieu regnant ſur la voute des
cieux, Et les hommes cruels dans ſon ſang
precieux Puis le iour par trois fois ayant
cerné la biere, Tout ainſi le Prophete
appaſt de la baleine, |
L’Eternel
Dieu regnant ſur la ronde machine, Cuidant au plus profond enfondrer
ma Chriſtine, Elle qui du Soleil
eſtoit enuironnee, Ainſi apres ſept mois
la ſaincte Arche flotante |
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Reſurrection de Chriſt. |
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sonnet. 153.
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sonnet. 154.
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JA
deſ-ia le Soleil le grand flambart du monde, Quand
l’Eternel Soleil Dieu de la terre
ronde, Le Soleil eſt heraut de
l’Eternel Soleil, Ce Soleil eternel dans
les cieux faict ſeiour, |
JA
deſ-ia le Soleil de ſa blonde lumiere, Quand Chriſtine apperceut
la clarté matiniere, Chriſtine en ſon beau teint eſt la
Lune des cieux, Si de Chriſt le luyſant pouuoit
eſtre empeſché, |
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sonnet. 155.
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sonnet. 156.
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TV
ſois le plus beau iour des beaux iours de
l’annee, De vieillesse ne ſoit ta couleur
ſurannee, Que les lis,
les œillets,
les roſmarins, les roſes Puis que tu m’as rendu
la lueur couſtumiere, |
TV
ſois sãs nuict,
ô nuict,
& pure, &
nette,
& blãche, Que ton calme serain à
pleine main eſpanche Entre toutes les nuicts tu ſois la
nuict premiere, Puis que tu me fais veoir en
rondeur toute pleine, |
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sonnet. 157.
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sonnet. 158.
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QVand
mon eſpoux viuoit,
vne mort eternelle Mon eſpoux
eſtant mort i’ay eu vie
immortelle, Toſt apres que
ſa chair pour mon iniuſte tort, Son corps ayant rompu le
ſepulchre caué, |
QVand
ie viuoy au ciel d’vne eternelle
vie, Pour la mettre en repos
i’ay mon ame aſſeruie Elle ha par mes ennuis
l’eſprit touſiours diſpos, Mais telle mort m’eſt
viure, & tel ennuy
plaiſir, |
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sonnet. 159.
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sonnet. 160.
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JE
le confeſſe,
helas ! qu’elle eſtoit Hetienne Ie confeſſe encor
plus, que ma mere Payenne Ainſi poure,
ainſi nuë, ainſi
ſale, ainſi orde Tu me dis en
paſſant, hà
laide creature! |
JE
le confeſſe helas ! qu’eſmeu de ton offenſe Maintenant que ie voy que par
outre-cuidance Tu ſçais que tu eſtois
immunde, ſale &
nuë, Ie te veſty de
lin, de
ſoye & broderie, |
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– le sonnet paraphrase Ezéchiel, 16, 1-6 |
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En ligne le
08/01/24.
Derniere révision le 10/01/24.