Étienne JODELLE (1532-1573)
Oncques trait, flamme ou lacs…
ouvrir sur Gallica : Appendice, p. 344-345.

Oncques trait, flamme ou lacs d’amoureuse fallace
N’a point, brûlé, lié, si dur, froid, détaché
Cœur, comme était le mien, blessé, ars, attaché

Misérable qui est en si pénible chasse.

Ferme et gelé trop plus que le marbre et la glace,
Libre et franc je n’avais crainte d’être empêché
De plaie, feu, prison, mais vivement touché
M’a l’arc, m’a le brasier, m’a la rets qui me lace.

Transfix, défait je suis et tellement étreint
Qu’autre cœur que le mien n’ouvre, [n’]enflambe ou ceint
Dard, brandon ni lien de rigueur plus extrême.

Et ne peut advenir que le nœud, feu et sang
Qui m’étreint, me consomme et m’abreuve le flanc
Délie, éteigne, étanche autre que la mort même.

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Oncques trait, flamme ou lacs d’amoureuse fallace
N’a point, brûlé, lié, si dur, froid, détaché
Cœur, comme était le mien, blessé, ars, attaché

Misérable qui est en si pénible chasse.

Ferme et gelé trop plus que le marbre et la glace,
Libre et franc je n’avais crainte d’être empêché
De plaie, feu, prison, mais vivement touché
M’a l’arc, m’a le brasier, m’a la rets qui me lace.

Transfix, défait je suis et tellement étreint
Qu’autre cœur que le mien n’ouvre, [n’]enflambe ou ceint
Dard, brandon ni lien de rigueur plus extrême.

Et ne peut advenir que le nœud, feu et sang
Qui m’étreint, me consomme et m’abreuve le flanc
Délie, éteigne, étanche autre que la mort même.

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En ligne le 04/03/14.
Dernière révision le 14/01/23.