Je me ris de ce
monde,
et n’y trouve que rire,
Je le pleure, et si rien ne doit être pleuré,
J’y espère, et si rien ne doit être
espéré,
Je vois tout être entier, et rien n’est qui
n’empire.
J’y reprends toute chose, et
n’y vois que redire,
Je me plains de ce
temps,
et rien n’est empiré,
Je redoute un
désastre,
et tout est assuré,
Je vois la paix
partout, et tout bouillonne
d’ire.
Je déplore mes
ris,
je me ris de mes pleurs,
Je ris mon passe-temps,
je pleure mes douleurs,
Tout me tire à pleurer, tout à rire
m’excite.
D’où vient cela,
mouret?
c’est pourtant que je veux
Entreprendre tout seul les
ouvrages
de deux,
Ore de Démocrite,
et ore d’Héraclite.
Je
me ris de ce
monde,
et n’y trouve que
rire,
Je le
pleure, et si rien ne
doit être pleuré,
J’y
espère, et si
rien ne doit être
espéré,
Je vois tout être
entier, et rien
n’est
qui n’empire.
J’y
reprends toute chose, et
n’y vois que
redire,
Je me plains de ce
temps,
et rien n’est
empiré,
Je redoute un
désastre,
et tout est assuré,
Je vois la
paix
partout, et tout bouillonne
d’ire.
Je
déplore mes
ris,
je me ris de mes pleurs,
Je ris mon
passe-temps,
je pleure mes douleurs,
Tout me tire à
pleurer, tout à
rire m’excite.
D’où
vient cela,
mouret?
c’est pourtant
que je veux
Entreprendre tout seul les
ouvrages
de deux,
Ore de
Démocrite,
et ore d’Héraclite.
En ligne le
07/05/17.
Dernière révision le 14/10/24.