Joachim DU BELLAY (1522-1560)
Comme le marinier…
Paris, Federic Morel, 1558.
ouvrir sur Gallica : Les Regrets, f° 9r°.

C omme le marinier que le cruel orage
A longtemps agité dessus la haute mer,
A yant finablement à force de ramer
G aranti son vaisseau du danger du naufrage,

R egarde sur le port sans plus craindre la rage
D es vagues ni des vents, les ondes écumer :
E t quelqu’autre bien loin au danger d’abîmer
E n vain tendre les mains vers le front du rivage :

A insi (mon cher Morel) sur le port arrêté
T u regardes la mer, et vois en sûreté
D e mille tourbillons son onde renversée :

T u la vois jusqu’au ciel s’élever bien souvent,
E t vois ton Du Bellay à la merci du vent
A ssis au gouvernail dans une nef percée.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

C omme le marinier que le cruel orage
A longtemps agité dessus la haute mer,
A yant finablement à force de ramer
G aranti son vaisseau du danger du naufrage,

R egarde sur le port sans plus craindre la rage
D es vagues ni des vents, les ondes écumer :
E t quelqu’autre bien loin au danger d’abîmer
E n vain tendre les mains vers le front du rivage :

A insi (mon cher Morel) sur le port arrêté
T u regardes la mer, et vois en sûreté
D e mille tourbillons son onde renversée :

T u la vois jusqu’au ciel s’élever bien souvent,
E t vois ton Du Bellay à la merci du vent
A ssis au gouvernail dans une nef percée.

 

En ligne le 15/10/20.
Dernière révision le 15/02/23.