Joachim DU BELLAY (1522-1560)
Déjà la nuit…
Paris, G. Corrozet & A. L’Angelier, 1550.

Deia la nuit en son parc amassoit
Vn grand troupeau d’etoiles vagabondes,
Et pour entrer aux cauernes profondes
Fuyant le iour, ses noirs cheuaulx chassoit.

Deia le ciel aux Indes rougissoit,
Et l’Aulbɇ encor’ de ses tresses tant blondes
Faisant gresler mile perlettes rondes,
De ses thesors les prez enrichissoit.

Quand d’occident, commɇ vnɇ etoile viue,
Ie vy sortir dessus ta verde riue
O fleuue mien ! vne Nymphɇ en rient.

Alors voyant cete nouuellɇ Aurore,
Le iour honteux d’vn double teint colore,
Et l’Angeuin, & l’Indiquɇ orient.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Deia la nuit en son parc amassoit
Vn grand troupeau d’etoiles vagabondes,
Et pour entrer aux cauernes profondes
Fuyant le iour, ses noirs cheuaulx chassoit.

Deia le ciel aux Indes rougissoit,
Et l’Aulbɇ encor’ de ses tresses tant blondes
Faisant gresler mile perlettes rondes,
De ses thesors les prez enrichissoit.

Quand d’occident, commɇ vnɇ etoile viue,
Ie vy sortir dessus ta verde riue
O fleuue mien ! vne Nymphɇ en rient.

Alors voyant cete nouuellɇ Aurore,
Le iour honteux d’vn double teint colore,
Et l’Angeuin, & l’Indiquɇ orient.

 

En ligne le 01/03/19.
Dernière révision le 13/06/22.