Lucrece, ie ne puis
d’vn œil
sec
t’exorter,
Contemplant la saison
de ta
verte
ieunesse,
A dechasser bien loin la
grossiere
rudesse,
Qui dilaye le bien qui te peut contenter.
Helas! ceste
beauté
qui me fait contrister,
A cause d’vn
amour
qui chaudement me presse,
Auant qu’il soit long temps, perdra sa gentilesse,
Et tu ne feras plus sinon que lamenter.
Maintenant que tu as & la
iouë
lissee,
Et le teint
ressemblant à cil d’vne
poupee,
Tu penses que tousiours doit durer ta
vigueur.
Mais tu seras
deceuë, & en fin soucieuse,
D’auoir perdu le
temps:
sans aucun seruiteur,
Tu pleindras à bon
droit
ta vie
malheureuse.
Lucrece, ie ne puis
d’vn œil
sec
t’exorter,
Contemplant la saison
de ta
verte
ieunesse,
A dechasser bien loin la
grossiere
rudesse,
Qui dilaye le bien qui te peut contenter.
Helas! ceste
beauté
qui me fait contrister,
A cause d’vn
amour
qui chaudement me presse,
Auant qu’il soit long temps, perdra sa gentilesse,
Et tu ne feras plus sinon que lamenter.
Maintenant que tu as & la
iouë
lissee,
Et le teint
ressemblant à cil d’vne
poupee,
Tu penses que tousiours doit durer ta
vigueur.
Mais tu seras
deceuë, & en fin soucieuse,
D’auoir perdu le
temps:
sans aucun seruiteur,
Tu pleindras à bon
droit
ta vie
malheureuse.
En ligne le
10/10/10.
Dernière révision le 07/10/21.