Tu la verras fluer d’un
perpétuel
cours,
Et flots
sur flots
roulant en mille et mille
tours
Décharger par les
prés
son
humide
carrière
Mais tu ne verras rien de cette
onde
première
Qui naguère coulait,
l’eau
change tous les jours,
Tous les jours
elle passe, et la nommons toujours
Même fleuve
et même eau,
d’une même manière.
Ainsi
l’homme
varie, et ne sera demain
Telle comme aujourd’hui du
pauvre
corps
humain
La force
que le temps
abrévie, et consomme :
Le nom sans varier nous suit
jusqu’au
trépas,
Et combien qu’aujourd’hui celui ne sois-je pas
Qui vivais hier passé, toujours même on me nomme.
ASsieds-toi sur le bord d’une ondante rivière
Tu la verras fluer d’un
perpétuel
cours,
Et flots
sur flots
roulant en mille et mille
tours
Décharger par les
prés
son
humide
carrière
Mais tu ne verras rien de cette
onde
première
Qui naguère coulait,
l’eau
change tous les jours,
Tous les jours
elle passe, et la nommons toujours
Même fleuve
et même eau,
d’une même manière.
Ainsi
l’homme
varie, et ne sera demain
Telle comme aujourd’hui du
pauvre
corps
humain
La force
que le temps
abrévie, et consomme :
Le nom sans varier nous suit
jusqu’au
trépas,
Et combien qu’aujourd’hui celui ne sois-je pas
Qui vivais hier passé, toujours même on me nomme.
En ligne le
20/02/13.
Dernière révision le 07/03/22.