Salomon CERTON (1552-v. 1620)
Lorsque ma mère…
Le Préam­bule des
innom­brables
Vers lipogrammes et autres œuvres en poésie,
Sedan, Jean Jannon, 1620.
ouvrir sur Gallica : Épigrammes en vers mesurés, XXVI, p. 133.

Hermaphroditus.

LOrsque ma mère enceinte de moi au ventre me portait,

Elle requit les Dieux lui dire quel je serais.

Phœbe répond un fils ; Mars une fille ; un neutre Junon ;
Puis au monde venant Hermaphrodite je fus.

S’enquêtant de ma mort, Junon redit : Il sera pendu,
Mars tué, Phœbe noyé : Puis l’un et l’autre m’advint.

Sur le fleuve est un arbre, j’y monte : l’épée me tombe
Par malheur, et le malheur fait que je tombe dessus.

L’arbre le pied m’empêtre, ma tête en l’onde se plongea :
Dont tué, pendu, noyé, femme, homme, et neutre je fus.
 
 
 

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Hermaphroditus.

LOrsque ma mère enceinte de moi au ventre me portait,

Elle requit les Dieux lui dire quel je serais.

Phœbe répond un fils ; Mars une fille ; un neutre Junon ;
Puis au monde venant Hermaphrodite je fus.

S’enquêtant de ma mort, Junon redit : Il sera pendu,
Mars tué, Phœbe noyé : Puis l’un et l’autre m’advint.

Sur le fleuve est un arbre, j’y monte : l’épée me tombe
Par malheur, et le malheur fait que je tombe dessus.

L’arbre le pied m’empêtre, ma tête en l’onde se plongea :
Dont tué, pendu, noyé, femme, homme, et neutre je fus.
 
 
 

 

En ligne le 25/02/25.
Dernière révision le 25/02/25.