Pontus de TYARD (1521-1605)
J’ai tant crié…
Lyon, Jean de Tournes, 1549.
ouvrir sur Gallica : Sonnet, pp. 72-73.

J’ai tant crié, ô douce Mort, renverse
Avec ce corps mon gref tourment sous terre,
Que je me sens presque finir la guerre
De l’espérance à mon désir diverse.

Vois, dame, vois, que les pleurs que je verse,
Et les soupirs ardents, que je desserre
Hors de mon cœur,
et le trait qui m’enferre,
Veu[[len]]t finir si dure controverse.

Mes pleurs [ont] jà tant d’humeur attiré,
Et mes soupirs tant d’ardeur respiré,
Et tant de sang ce trait m’a fait répandre,

Que sans humeur, chaleur, ou sang encore,
Ce peu d’esprit, qui m’est resté t’adore
En ce corps sec, froid, pâle, et presque en cendre.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

J’ai tant crié, ô douce Mort, renverse
Avec ce corps mon gref tourment sous terre,
Que je me sens presque finir la guerre
De l’espérance à mon désir diverse.

Vois, dame, vois, que les pleurs que je verse,
Et les soupirs ardents, que je desserre
Hors de mon cœur,
et le trait qui m’enferre,
Veu[[len]]t finir si dure controverse.

Mes pleurs [ont] jà tant d’humeur attiré,
Et mes soupirs tant d’ardeur respiré,
Et tant de sang ce trait m’a fait répandre,

Que sans humeur, chaleur, ou sang encore,
Ce peu d’esprit, qui m’est resté t’adore
En ce corps sec, froid, pâle, et presque en cendre.

 

En ligne le 06/01/08.
Dernière révision le 30/05/23.