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Celui qui art
montra plus qu'admirable,
Et providence en l'infini mystère,
Quand il créa l'un et l'autre hémisphère,
Et plus que Mars Jupiter amiable :
Venant çà-bas donner clarté durable
Aux saints écrits, qu'avant n'avaient sincère,
Prit Pierre et Jean des rets
et
de misère,
Et leur fit part en son règne honorable :
Il ne daigna vouloir à Rome naître,
Comme en Judée ? ainsi veut et ordonne,
Que l'humble état sur tous autres soit maître.
Or un soleil d'un petit bourg nous donne
Tel, que nature et la place est ornée,
Dont entre nous si belle dame est née.
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»» texte original
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ARGUMENT selon
Philieul : Ici est traité d'où était madame Laure
: & naquit en Avignon au bourg des Sazes, qui lors était
respectivement entre le grand Palais & le Rhône.
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CElui qui
d'infinis providences et arts
Se fait à tous paraître en divin artifice,
Qui créa le haut ciel et le bas édifice,
Et rendit Jupiter plus gracieux que Mars.
Venu qu'il fut en terre allumés et épars,
Eurent ses saints décrets, dont nous n'avions notice,
Pierre choisit, et Jean pour lui faire service,
Et au règne des cieux leur fit heureuses parts.
Rome n'eut point l'honneur
ni l'heur de sa naissance,
Judée lui plut mieux : car sur toute arrogance,
Humilité sincère il lui plaît décorer.
Ainsi en petit bourg il a donné l'essence
Au soleil de Madame, où peut son élégance
La nature du lieu à jamais honorer.
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Celui qui
nous montrait
en admirable ouvrage
Prévoyance infinie ensemble avecque l'art,
En créant l'Hémisphère ici et autre part,
Et qui fit Jupiter, plus que Mars, doux et sage.
Venant sur terre ôter des papiers le nuage
Par le vrai, dont encore elle n'avait eu part,
Fit à Pierre et à Jean le pêcher mettre à
part,
Et au ciel leur faisait [-atre] et meilleur partage.
De sa nativité il voulait honorer
La Judée, non Rome, afin de nous montrer,
Qu'il lui plaît exhaucer surtout l'humble lignée.
Et
nous donne à présent d'un bourg peu renommé
Tel Soleil que nature à lui en sait bon gré,
Et le lieu duquel fut tant belle Dame née.
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»» texte original
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COMMENTAIRE DE
MALDEGHEM : Par ce Sonnet il démontre le lieu d'où naquit
Mme Laure par lequel pour être humble et obscur, il dit que Dieu
a pour coutume d'élever toujours les
choses basses, donnant l'exemple du Sauveur, qui ne voulait
naître
Romain, mais un abject Bethléhémite, & élut
pour
Apôtres hommes humbles, & ainsi accommodant la comparaison
à
Mme Laure il dit, que voulant élever ledit humble lieu, il y a
fait
naître un si beau Soleil, [---ant] ladite Mme Laure.
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