LAura chel uerde lauro & laureo crine
soauemente sospirando moue
fa con sue uiste leggiadrette & noue
lanime da lor corpi pellegrine
candida rosa nata in dure spine
quando fia chi sua pari al mondo troue
gloria di nostra etate o uiuo gioue
manda prego il mio in prima chel suo fine
S ichio non ueggia il gran
publico danno
elmondo rimaner senzal suo sole
ne gliocchi miei che luce altra non anno
ne lalma che pensar daltro non uole
ne lorecchie chudir altro non sanno
senza loneste sue dolci parole
Quand
Laure fait doulcement
esmouuoir
Ce uerd
Laurier,
& ses cheueux dorez,
Lors mes espris uagues
& essorez
Sortent de moy pour un
grand cas sauoir.
Pourras
tu onc, o noble
fleur, auoir
Pareille au
monde, & autant
d’honnorer?
Vray roy des
rois,
que deuons adorer,
Fais moy ma fin
plus tost que d’elle
uoir.
Que
ie ne uoye un tel mal non
pareil,
Ne demeurer ce monde
sans Soleil,
Ne mes deux yeux
sans l’unique
clarté.
Qu’autre ne peut mon ame
resiouyr,
Ne mon oreille
autre uoix peut oyr,
Que les beaux
dictz de la mesme beauté.
il prie le ciel de le faire mourir avant sa dame.
L’aure dont l’haleine délicieuse agite le vert Laurier et l’or de la belle chevelure, fait, par ses jeux gracieux et nouveaux, émigrer les âmes de leurs corps.
C’est une rose candide éclose parmi de cruelles épines ! Quand trouvera-t-on sa pareille en ce monde ? C’est la gloire de notre âge ! Ô vivant Jupiter, je t’en supplie, ordonne mon trépas avant le sien ;
Afin que je ne voie pas cette grande et publique calamité, et le monde privé de son soleil, ainsi que mes yeux qui n’ont pas d’autre lumière ;
Et mon âme, qui repousse toute autre pensée, et mes oreilles qui ne savent écouter que ses chastes et douces paroles.
Quand
Laure fait doulcement
esmouuoir
Ce uerd
Laurier,
& ses cheueux dorez,
Lors mes espris uagues
& essorez
Sortent de moy pour un
grand cas sauoir.
Pourras
tu onc, o noble
fleur, auoir
Pareille au
monde, & autant
d’honnorer?
Vray roy des
rois,
que deuons adorer,
Fais moy ma fin
plus tost que d’elle
uoir.
Que
ie ne uoye un tel mal non
pareil,
Ne demeurer ce monde
sans Soleil,
Ne mes deux yeux
sans l’unique
clarté.
Qu’autre ne peut mon ame
resiouyr,
Ne mon oreille
autre uoix peut oyr,
Que les beaux
dictz de la mesme beauté.
il prie le ciel de le faire mourir avant sa dame.
L’aure dont l’haleine délicieuse agite le vert Laurier et l’or de la belle chevelure, fait, par ses jeux gracieux et nouveaux, émigrer les âmes de leurs corps.
C’est une rose candide éclose parmi de cruelles épines ! Quand trouvera-t-on sa pareille en ce monde ? C’est la gloire de notre âge ! Ô vivant Jupiter, je t’en supplie, ordonne mon trépas avant le sien ;
Afin que je ne voie pas cette grande et publique calamité, et le monde privé de son soleil, ainsi que mes yeux qui n’ont pas d’autre lumière ;
Et mon âme, qui repousse toute autre pensée, et mes oreilles qui ne savent écouter que ses chastes et douces paroles.
textes
originaux
[R]
En ligne le
13/05/24.
Dernière révision le 07/02/25.