Marc Papillon de LASPHRISE (1555-1599)
Si j’ai vécu…
Paris, Jean Gesselin, 1597.

Sur le trépas de Marie Prevost, Mademoiselle
de Vauberault ma mère.

SI j’ai vécu, ore il faut que je meure,

Si j’ai parlé, je manque de propos,
Si j’ai dormi, je n’ai plus de repos,
Si j’ai chanté, je soupire à cette heure.

Si j’ai marché, maintenant je demeure,
Si j’ai vaincu, je doute les assauts,
Si j’eus des biens, je n’ai plus que des maux,
Et si j’ai ri, las ! il faut que je pleure.

Si j’ai joué, je n’ai plus de plaisir,
Si j’ai aimé, je n’ai plus de désir,
Si j’ai gaussé, à ce coup je m’ennuie.

Si j’étais sain, je suis ore perclus,
Si j’ai été, bons dieux ! je ne suis plus,
Perdant ma mère essence de ma vie.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Sur le trépas de Marie Prevost, Mademoiselle
de Vauberault ma mère.

SI jai vécu, ore il faut que je meure,

Si jai parlé, je manque de propos,
Si jai dormi, je nai plus de repos,
Si jai chanté, je soupire à cette heure.

Si jai marché, maintenant je demeure,
Si jai vaincu, je doute les assauts,
Si jeus des biens, je nai plus que des maux,
Et si jai ri, las ! il faut que je pleure.

Si jai joué, je nai plus de plaisir,
Si jai aimé, je nai plus de désir,
Si jai gaussé, à ce coup je mennuie.

Si jétais sain, je suis ore perclus,
Si jai été, bons dieux ! je ne suis plus,
Perdant ma mère essence de ma vie.

 

En ligne le 12/12/05.
Dernière révision le 22/09/24.