Christofle DU PRÉ (?-?)
Que je cherche les champs…
Paris, Mamert Patisson, 1577.
ouvrir sur Gallica : Les Larmes funèbres, f° 10r°.

Que je cherche les champs, les étranges contrées,
Les pays plus voisins, ou les salles des Rois,
Que je cherche les prés, que je cherche les bois,
Que je cherche les monts, ou les ondes vitrées :

Que je cherche les lieux des reliques montrées,
Ou le bal Hyménier, animé de la voix
D’une creuse viole ou d’un ton de hautbois :
Que j’aille des vainqueurs aux pompeuses entrées,

Je ne vous y verrai porter en gravité
L’amour dessus le front avec l’honnêteté :
Je n’y verrai ce sein, le fusil de ma flamme :

Je ne verrai rayer les flambeaux de vos yeux :
Mais que je tourne court vers la route des cieux
J’y verrai bien tracés les beaux pas de votre âme.

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Que je cherche les champs, les étranges contrées,
Les pays plus voisins, ou les salles des Rois,
Que je cherche les prés, que je cherche les bois,
Que je cherche les monts, ou les ondes vitrées :

Que je cherche les lieux des reliques montrées,
Ou le bal Hyménier, animé de la voix
D’une creuse viole ou d’un ton de hautbois :
Que j’aille des vainqueurs aux pompeuses entrées,

Je ne vous y verrai porter en gravité
L’amour dessus le front avec l’honnêteté :
Je n’y verrai ce sein, le fusil de ma flamme :

Je ne verrai rayer les flambeaux de vos yeux :
Mais que je tourne court vers la route des cieux
J’y verrai bien tracés les beaux pas de votre âme.

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En ligne le 13/11/10.
Dernière révision le 30/08/21.