Salomon CERTON (1552-v. 1620)
J’étais lassé…

P

J’Étais lassé sous un arbre étendu,
Ne songeant rien, Florine, qu’en ta grâce ;
Le sommeil vient, met sa main sur ma face :
Tout aussitôt j’ai ton ris entendu.

Hé, que de joie et de bien m’a rendu
Ce doux éclat. Je m’éveille, j’embrasse
Autour de moi : mais je devins tout glace,
Ne trouvant rien de mon bien attendu.

Je cherche en vain, en vain je me tourmente,
En vain en l’air je m’écrie et lamente,
Rien qu’une Écho ne redonne ma voix.

Hélas, mon bien n’est donc rien que mensonge !
Hélas, mon heur ne me vient donc qu’en songe !
En rien aussi désormais je m’en vais.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

P

J’Étais lassé sous un arbre étendu,
Ne songeant rien, Florine, qu’en ta grâce;
Le sommeil vient, met sa main sur ma face :
Tout aussitôt j’ai ton ris entendu.

Hé, que de joie et de bien m’a rendu
Ce doux éclat. Je m’éveille, j’embrasse
Autour de moi : mais je devins tout glace,
Ne trouvant rien de mon bien attendu.

Je cherche en vain, en vain je me tourmente,
En vain en l’air je m’écrie et lamente,
Rien qu’une Écho ne redonne ma voix.

Hélas, mon bien n’est donc rien que mensonge !
Hélas, mon heur ne me vient donc qu’en songe !
En rien aussi désormais je m’en vais.

 

En ligne le 28/02/22.
Dernière révision le 28/02/22.