Quand ie voy qu’elle escript,
soubdain ie m’esmereille
De ses traits singuliers coulant disertement:
Quand ie voy qu’elle parle, elle dit si proprement
Que mon esprit
soudain se pend à mon
oreille.
Quand ie l’oy qu’elle
chante, ell’ n’a point de pareille,
Quand ie voy qu’elle rit, ell’ rit si doucement,
Et quand elle se tait, ell’ se tait tellement,
Que cent nouueaux amours
dans mon ame
elle esueille.
Bref tout ce qu’elle dit,
& tout ce qu’elle fait,
Est si doux, si gentil, si rare & si parfait,
Que trop heureux est cil quelle tient en
destresse:
Et c’est pourquoy voiant tant
de perfection,
I’ay comblé mon
esprit
de tant
d’affection,
La prenant & tenant pour Madame et
maistresse.
Quand ie voy qu’elle escript,
soubdain ie m’esmereille
De ses traits singuliers coulant disertement:
Quand ie voy qu’elle parle, elle dit si proprement
Que mon esprit
soudain se pend à mon
oreille.
Quand ie l’oy qu’elle
chante, ell’ n’a point de pareille,
Quand ie voy qu’elle rit, ell’ rit si doucement,
Et quand elle se tait, ell’ se tait tellement,
Que cent nouueaux amours
dans mon ame
elle esueille.
Bref tout ce qu’elle dit,
& tout ce qu’elle fait,
Est si doux, si gentil, si rare & si parfait,
Que trop heureux est cil quelle tient en
destresse:
Et c’est pourquoy voiant tant
de perfection,
I’ay comblé mon
esprit
de tant
d’affection,
La prenant & tenant pour Madame et
maistresse.
En ligne le
15/02/05.
Dernière révision le 06/02/22.