Pierre de RONSARD (1524-1585)
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1552, p. 90 [←Gallica].

Le feu iumeau de Madame brusloit
Par le rayon de sa flamme diuine,
L’amas pleureux d’vne obscure bruine
Qui de leur iour la lumiere celoit.

Vn bel argent chauldement s’escouloit
Dessus sa ioue, en la gorge iuoyrine,
Au paradis de sa chaste poitrine,
Où l’Archerot ses flesches esmouloit.

De neige tiede estoit sa face pleine,
D’or ses cheueux, ses deux sourciz d’ebéne,
Ses yeulx m’estoyent vn bel astre fatal:

Roses & liz, où la douleur contrainte
Formoit l’accent de sa iuste complainte,
Feu ses souspirs, ses larmes vn crystal.

Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553, pp. 224-225 [←Gallica].

LE feu iumeau de Madame brulloit
Par le raion de sa flame diuine,
L’amas pleureus d’vne oscure bruine
Qui de leur iour la lumiere celoit.

Vn bel argent chaudement s’écouloit
Dessus sa ioüe, en la gorge iuoirine,
Au paradis de sa chaste poitrine,
Où l’Archerot ses fleches émouloit.

De nege tiede estoit sa face pleine,
D’or ses cheueus, ses deus sourcis d’ebéne,
Les yeus m’etoient vn bel astre fatal:

Roses & lis, où la douleur contrainte
Formoit l’accent de sa iuste complainte,
Feu ses soupirs, ses larmes vn crystal.

Le feu jumeau… (1560)   ↓   ↑   ⇑  →t.m.  
Paris, Gabriel Buon, 1560, f° 106v° [←Gallica].

LE feu iumeau de Madame brûloit
Par le raïon de leur flame diuine,
L’amas pleureus d’vne oscure bruine
Qui de leur iour la lumiere celoit.

Vn bel argent chaudement s’écouloit
Dessus sa ioue, en la gorge iuoirine,
Au beauseiour de sa chaste poitrine,
Où l’Archerot ses fléches émouloit.

De neige tiede estoit sa face pleine,
D’or ses cheueus, ses deus sourcis d’ébéne,
Les yeus m’étoient vn bel astre fatal:

Roses & lis, où la douleur contrainte
Formoit l’accent de sa iuste complainte,
Feu ses soupirs, ses larmes vn crystal.

Le feu jumeau… (1567)   ↓   ↑   ⇑  →t.m.  
Paris, Gabriel Buon, 1567, f° 95r° [←Gallica].

LE feu iumeau de Madame brusloit
Par le rayon de leur flame diuine,
L’amas pleureux d’vne obscure bruine
Qui de leur iour la lumiere celoit.

Vn bel argent chaudement s’écouloit
Dessus sa iouë, en la gorge iuoirine,
Au beau seiour de sa chaste poitrine,
Où l’Archerot ses flesches émouloit.

De neige tiede estoit sa face pleine,
D’or ses cheueux, ses deux sourcis d’ébéne,
Ses yeux luisoient comme vn astre fatal:

Roses & lis, où la douleur contrainte
Formoit l’accent de sa iuste complainte,
Feu ses soupirs, ses larmes vn crystal.

























Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553, pp. 224-225 [←Gallica].

LE feu iumeau de Madame brulloit
Par le raion de sa flame diuine,
L’amas pleureus d’vne oscure bruine
Qui de leur iour la lumiere celoit.

Vn bel argent chaudement s’écouloit
Dessus sa ioüe, en la gorge iuoirine,
Au paradis de sa chaste poitrine,
Où l’Archerot ses fleches émouloit.

De nege tiede estoit sa face pleine,
D’or ses cheueus, ses deus sourcis d’ebéne,
Les yeus m’etoient vn bel astre fatal:

Roses & lis, où la douleur contrainte
Formoit l’accent de sa iuste complainte,
Feu ses soupirs, ses larmes vn crystal.

Le feu jumeau… (1560)   ↓   ↑   ⇑  →t.m.  
Paris, Gabriel Buon, 1560, f° 106v° [←Gallica].

LE feu iumeau de Madame brûloit
Par le raïon de leur flame diuine,
L’amas pleureus d’vne oscure bruine
Qui de leur iour la lumiere celoit.

Vn bel argent chaudement s’écouloit
Dessus sa ioue, en la gorge iuoirine,
Au beauseiour de sa chaste poitrine,
Où l’Archerot ses fléches émouloit.

De neige tiede estoit sa face pleine,
D’or ses cheueus, ses deus sourcis d’ébéne,
Les yeus m’étoient vn bel astre fatal:

Roses & lis, où la douleur contrainte
Formoit l’accent de sa iuste complainte,
Feu ses soupirs, ses larmes vn crystal.

Le feu jumeau… (1567)   ↓   ↑   ⇑  →t.m.  
Paris, Gabriel Buon, 1567, f° 95r° [←Gallica].

LE feu iumeau de Madame brusloit
Par le rayon de leur flame diuine,
L’amas pleureux d’vne obscure bruine
Qui de leur iour la lumiere celoit.

Vn bel argent chaudement s’écouloit
Dessus sa iouë, en la gorge iuoirine,
Au beau seiour de sa chaste poitrine,
Où l’Archerot ses flesches émouloit.

De neige tiede estoit sa face pleine,
D’or ses cheueux, ses deux sourcis d’ébéne,
Ses yeux luisoient comme vn astre fatal:

Roses & lis, où la douleur contrainte
Formoit l’accent de sa iuste complainte,
Feu ses soupirs, ses larmes vn crystal.

Le feu jumeau… (1578)   ↓   ↑   ⇑  →t.m.  
Paris, Gabriel Buon, 1578, pp. 228-229 [←Gallica].

LE feu iumeau de ma dame brusloit
Par le rayon de leur flame diuine,
L’amas pleureux d’vne obscure bruine,
Qui de leur iour la lumiere celoit.

Vn bel argent chaudement s’escouloit
Dessus sa iouë, en la gorge yuoirine,
Au beau seiour de sa chaste poitrine,
Où l’Archerot ses fleches émouloit.

De neige tiede estoit sa face pleine,
D’or ses cheueux, ses deux sourcils d’ébene,
Ses yeux luisoient comme vn astre fatal:

Roses & lis, où la douleur contrainte
Formoit l’accent de sa iuste complainte,
Feu ses souspirs, ses larmes vn crystal.

























textes originaux
[R]

 

En ligne le 22/01/22.
Dernière révision le 11/02/22.