Pierre de RONSARD (1524-1585)
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1552, p. 91 [←Gallica].

Que Gâtine ait tout le chef jaunissant
De maint citron et mainte belle orange,
Que toute odeur de toute terre étrange,
Aille partout nos plaines remplissant.

Le Loir soit lait, son rempart verdissant,
En un tapis d’émeraudes se change,
Et le sablon, qui dans Braye se range,
D’arènes d’or soit partout blondissant.

Pleuve le ciel des parfums et des roses,
Soient des grands vents les haleines encloses,
La mer soit calme, et l’air plein de bonheur :

Voici le jour, que l’enfant de mon maître,
Naissant au monde, au monde a fait renaître,
La foi première, et le premier honneur.

Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553, p. 226 [←Gallica].

QUe Gâtine ait tout le chef jaunissant
De maint citron et mainte belle orange,
Que toute odeur de toute terre étrange,
Aille partout nos plaines remplissant.

Le Loir soit lait, son rempart verdissant,
En un tapis d’émeraudes se change,
Et le sablon, qui dans Braye se range,
D’arènes d’or soit partout blondissant.

Pleuve le ciel des parfums et des roses,
Soient des grands vens les haleines encloses,
La mer soit calme, et l’air plein de bonheur :

Voici le jour, que l’enfant de mon maitre,
Naissant au monde, au monde a fait renaitre,
La foi première, et le premier honneur.

























Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553, p. 226 [←Gallica].

QVe Gâtine ait tout le chef jaunissant
De maint citron et mainte belle orange,
Que toute odeur de toute terre étrange,
Aille partout nos plaines remplissant.

Le Loir soit lait, son rempart verdissant,
En un tapis d’émeraudes se change,
Et le sablon, qui dans Braye se range,
D’arènes d’or soit partout blondissant.

Pleuve le ciel des parfums et des roses,
Soient des grands vents les haleines encloses,
La mer soit calme, et l’air plein de bonheur :

Voici le jour, que l’enfant de mon maitre,
Naissant au monde, au monde a fait renaitre,
La foi première, et le premier honneur.

Que Gâtine ait… (1578)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1578, pp. 642-643 [←Gallica].

QUe Gâtine ait tout le chef jaunissant
De maint citron et mainte belle orange :
Que toute odeur de toute terre étrange,
Aille par tout nos vergers remplissant :

Le Loir soit lait, son rempart verdissant
En un tapis d’émeraudes se change :
Et le sablon, qui dans Braye se range,
D’arènes d’or soit partout blondissant.

Pleuve le Ciel des parfums et des roses,
Soient des grands vents les haleines encloses,
La mer soit calme, et l’air plein de bonheur :

Ce jour naquit l’héritier de mon maître.
File-lui, Parque, un beau filet d’honneur,
Puis aille au Ciel de Nectar se repaître.

























textes modernisés
[R]

 

En ligne le 08/03/14.
Dernière révision le 22/01/22.