Pierre de RONSARD (1524-1585)
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1552, p. 64 [←Gallica].

Que tout partout dorénavant se mue :
Soit désormais Amour soûlé de pleurs,
Des chênes durs puissent naître les fleurs,
Au choc des vents l’eau ne soit plus émue,

Du cœur des rocs le miel dégoutte et sue,
Soient du printemps semblables les couleurs,
L’été soit froid, l’hiver plein de chaleurs,
De foi la terre en tous endroits soit nue :

Tout soit changé, puisque le nœud si fort
Qui m’étreignait, et que la seule mort
Devait couper, ma Dame veut défaire.

Pourquoi d’Amour méprises-tu la loi ?
Pourquoi fais-tu ce qui ne se peut faire ?
Pourquoi romps-tu si faussement ta foi ?

Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553, p. 169 [←Gallica].

QUe tout partout dorénavant se mue :
Soit désormais Amour soûlé de pleurs,
Des chênes durs puissent naître les fleurs,
Au choc des vents l’eau ne soit plus émue,

Du cœur des rocs le miel dégoutte et sue,
Soient du printemps semblables les couleurs,
L’été soit froid, l’hiver plein de chaleurs,
De foi la terre en tous endroits soit nue :

Tout soit changé, puisque le nœud si fort
Qui m’étreignait, et que la seule mort
Devait couper, ma Dame veut défaire.

Pourquoi d’Amour méprises-tu la loi ?
Pourquoi fais-tu ce qui ne se peut faire ?
Pourquoi romps-tu si faussement ta foi ?

Qu’en tout endroit… (1567)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1567, f° 74v° [←Gallica].

QU’en tout endroit toute chose se mue :
Soit désormais Amour soûlé de pleurs,
Des chênes durs puissent naître les fleurs,
Au choc des vents l’eau ne soit plus émue,

Le miel d’un roc contre nature sue,
Soient du printemps semblables les couleurs,
L’été soit froid, l’hiver plein de chaleurs,
Pleine de vents ne s’enfle plus la nue :

Tout soit changé, puisque le nœud si fort
Qui m’étreignait, et que la seule mort
Devait couper, ma Dame veut défaire.

Pourquoi d’Amour méprises-tu la loi ?
Pourquoi fais-tu ce qui ne se peut faire ?
Pourquoi romps-tu si faussement ta foi ?

























Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553, p. 169 [←Gallica].

QUe tout partout dorénavant se mue :
Soit désormais Amour soûlé de pleurs,
Des chênes durs puissent naître les fleurs,
Au choc des vents l’eau ne soit plus émue,

Du cœur des rocs le miel dégoutte et sue,
Soient du printemps semblables les couleurs,
L’été soit froid, l’hiver plein de chaleurs,
De foi la terre en tous endroits soit nue :

Tout soit changé, puisque le nœud si fort
Qui m’étreignait, et que la seule mort
Devait couper, ma Dame veut défaire.

Pourquoi d’Amour méprises-tu la loi ?
Pourquoi fais-tu ce qui ne se peut faire ?
Pourquoi romps-tu si faussement ta foi ?

Qu’en tout endroit… (1567)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1567, f° 74v° [←Gallica].

QU’en tout endroit toute chose se mue :
Soit désormais Amour soûlé de pleurs,
Des chênes durs puissent naître les fleurs,
Au choc des vents l’eau ne soit plus émue,

Le miel d’un roc contre nature sue,
Soient du printemps semblables les couleurs,
L’été soit froid, l’hiver plein de chaleurs,
Pleine de vents ne s’enfle plus la nue :

Tout soit changé, puisque le nœud si fort
Qui m’étreignait,et que la seule mort
Devait couper, ma Dame veut défaire.

Pourquoi d’Amour méprises-tu la loi ?
Pourquoi fais-tu ce qui ne se peut faire ?
Pourquoi romps-tu si faussement ta foi ?

Que toute chose… (1578)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1578, p. 179 [←Gallica].

QUe toute chose en ce monde se mue,
Soit désormais Amour soûlé de pleurs,
Des chênes durs puissent naître les fleurs,
Au choc des vents l’eau ne soit plus émue :

Le miel d’un roc contre nature sue,
Soient du printemps semblables les couleurs,
L’été soit froid, l’hiver plein de chaleurs,
Pleine de vents ne s’enfle plus la nue :

Tout soit changé, puisque le nœud si fort
Qui m’étreignait, et que la seule mort
Devait trancher, elle a voulu défaire.

Pourquoi d’Amour méprises-tu la loi ?
Pourquoi fais-tu ce qui ne se peut faire ?
Pourquoi romps-tu si faussement ta foi ?

























textes modernisés
[R]

 

En ligne le 17/03/17.
Dernière révision le 24/01/22.