Pierre de RONSARD (1524-1585)
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1552, p. 38 [←Gallica].

Petit nombril, que mon penser adore,
Non pas mon œil, qui n’eut oncques ce bien,
Nombril de qui l’honneur mérite bien,
Qu’une grand’ ville on lui bâtisse encore.

Signe divin, qui divinement ore
Retiens encor l’Androgyne lien,
Combien et toi, mon mignon, et combien
Tes flancs jumeaux folâtrement j’honore.

Ni ce beau chef, ni ces yeux, ni ce front,
Ni ce doux ris, ni cette main qui fond
Mon cœur en source, et de pleurs me fait riche :

Ne me sauraient de leur beau contenter,
Sans espérer quelquefois de tâter
Ton paradis, où mon plaisir se niche.

Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553, pp. 84-85 [←Gallica].

PEtit nombril, que mon penser adore,
Non pas mon œil, qui n’eut oncques ce bien,
Nombril de qui l’honneur mérite bien,
Qu’une grand’ ville on lui bâtisse encore.

Signe divin, qui divinement ore
Retiens encor l’Androgyne lien,
Combien et toi, mon mignon, et combien
Tes flancs jumeaux folâtrement j’honore !

Ni ce beau chef, ni ces yeux, ni ce front,
Ni ce doux ris, ni cette main qui fond
Mon cœur en source, et de pleurs me fait riche :

Ne me sauraient de leur beau contenter,
Sans espérer quelquefois de tâter
Ton paradis, où mon plaisir se niche.

Petit nombril… (1560)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1560, f° 45r°v° [←Gallica].

PEtit nombril, que mon penser adore,
Non pas mon œil, qui n’eut oncques ce bien,
Nombril de qui l’honneur mérite bien,
Qu’une grand’ ville on te bâtisse encore.

Signe divin, qui divinement ore’
Retiens encor l’Androgyne lien,
Combien et toi, mon mignon, et combien
Ton embonpoint folâtrement j’honore.

Ni ce beau chef, ni ces yeux, ni ce front,
Ni ce doux ris, ni cette main qui fond
Mon cœur en source, et de pleurs me fait riche :

Ne me pourraient la douleur alenter,
Sans espérer quelque jour de tâter
Ton compagnon, où mon plaisir se niche.

Petit nombril… (1578)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1578, p. 585 [←Gallica].

Petit nombril, que mon penser adore,
Et non mon œil, qui n’eut oncques le bien
Que de te voir, et qui mérites bien
Que quelque ville on te bâtisse encore.

Signe amoureux, duquel Amour s’honore,
Représentant l’Androgyne lien,
Et le courroux du grand Saturnien,
Dont le nombril toujours se remémore
.

Ni ce beau chef, ni ces yeux, ni ce front,
Ni ce beau sein où les flèches se font,
Que les beautés diversement se forgent,

Ne me pourraient la douleur alenter,
Sans espérer quelque jour de tâter
Ton compagnon, où les amours se logent.

























Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553, pp. 84-85 [←Gallica].

PEtit nombril, que mon penser adore,
Non pas mon œil, qui n’eut oncques ce bien,
Nombril de qui l’honneur mérite bien,
Qu’une grand’ ville on lui bâtisse encore.

Signe divin, qui divinement ore
Retiens encor l’Androgyne lien,
Combien et toi, mon mignon, et combien
Tes flancs jumeaux folâtrement j’honore !

Ni ce beau chef, ni ces yeux, ni ce front,
Ni ce doux ris, ni cette main qui fond
Mon cœur en source, et de pleurs me fait riche :

Ne me sauraient de leur beau contenter,
Sans espérer quelquefois de tâter
Ton paradis, où mon plaisir se niche.

Petit nombril… (1560)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1560, f° 45r°v° [←Gallica].

PEtit nombril, que mon penser adore,
Non pas mon œil, qui n’eut oncques ce bien,
Nombril de qui l’honneur mérite bien,
Qu’une grand’ ville on te bâtisse encore.

Signe divin, qui divinement ore’
Retiens encor l’Androgyne lien,
Combien et toi, mon mignon, et combien
Ton embonpoint folâtrement j’honore.

Ni ce beau chef, ni ces yeux, ni ce front,
Ni ce doux ris, ni cette main qui fond
Mon cœur en source, et de pleurs me fait riche :

Ne me pourraient la douleur alenter,
Sans espérer quelque jour de tâter
Ton compagnon, où mon plaisir se niche.

Petit nombril… (1578)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1578, p. 585 [←Gallica].

Petit nombril, que mon penser adore,
Et non mon œil, qui n’eut oncques le bien
Que de te voir, et qui mérites bien
Que quelque ville on te bâtisse encore.

Signe amoureux, duquel Amour s’honore,
Représentant l’Androgyne lien,
Et le courroux du grand Saturnien,
Dont le nombril toujours se remémore
.

Ni ce beau chef, ni ces yeux, ni ce front,
Ni ce beau sein où les flèches se font,
Que les beautés diversement se forgent,

Ne me pourraient la douleur alenter,
Sans espérer quelque jour de tâter
Ton compagnon, où les amours se logent.

Petit nombril… (1584)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1584, p. 237 [←Gallica].

PEtit nombril, que mon penser adore,
Et non mon œil qui n’eut oncques le bien
De te voir nu, et qui mérites bien
Que quelque ville on te bâtisse encore.

Signe amoureux, duquel Amour s’honore,
Représentant l’Androgyne lien,
Et le courroux du grand Saturnien,
Dont le nombril toujours se remémore
.

Ni ce beau chef ni ces yeux ni ce front,
Ni ce beau sein où les flèches se font,
Que les beautés diversement se forgent,

Ne me pourraient ma douleur conforter,
Sans espérer quelque jour de tâter
Ton compagnonles amours se logent.

























textes modernisés
[R]

 

En ligne le 27/04/17.
Dernière révision le 06/07/22.