Pierre de RONSARD (1524-1585)
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1552, p. 32 [←Gallica].

Tant de couleurs le grand arc ne varie
Contre le front du Soleil radieux,
Lorsque Junon, par un temps pluvieux,
Renverse l’eau dont sa mère est nourrie.

Ni Jupiter armant sa main marrie
En tant d’éclairs ne fait rougir les cieux,
Lorsqu’il punit d’un foudre audacieux
Les monts d’Épire, ou l’orgueil de Carie.

Ni le Soleil ne rayonne si beau,
Quand au matin il nous montre un flambeau,
Pur, net, et clair, comme je vis ma Dame.

De cent couleurs son visage accoutrer,
Flamber ses yeux, et claire se montrer,
Le premier jour qu’elle ravit mon âme.

Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553, p. 77 [←Gallica].

TAnt de couleurs le grand arc ne varie
Contre le front du Soleil radieux,
Lorsque Junon, par un temps pluvieux,
Renverse l’eau dont sa mère est nourrie.

Ni Jupiter armant sa main marrie
En tant d’éclairs ne fait rougir les cieux,
Lorsqu’il punit d’un foudre audacieux
Les monts d’Épire, ou l’orgueil de Carie.

Ni le Soleil ne rayonne si beau,
Quand au matin il nous montre un flambeau
Pur, net, et clair, comme je vis ma Dame

Diversement son visage accoutrer,
Flamber ses yeux, et claire se montrer,
Le premier jour qu’elle ravit mon âme.

Tant de couleurs… (1560)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1560, f° 41r°v° [←Gallica].

TAnt de couleurs l’arc-en-ciel ne varie
Contre le front du Soleil radieux,
Lorsque Iunon, par un temps pluvieux,
Renverse l’eau dont sa mère est nourrie.

Ni Jupiter armant sa main marrie
En tant d’éclairs ne fait rougir les cieux,
Lorsqu’il punit d’un foudre audacieux
Les monts d’Épire, ou l’orgueil de Carie.

Ni le Soleil ne rayonne si beau,
Quand au matin il nous montre un flambeau
Pur, net, et clair, comme je vis ma dame

Diversement son visage accoutrer,
Flamber ses yeux, et claire se montrer,
Le premier jour qu’elle ravit mon âme.

Tant de couleurs… (1567)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1567, f° 40r°v° [←Gallica].

TAnt de couleurs l’arc-en-ciel ne varie
Contre le front du Soleil radieux,
Lorsque Junon par un temps pluvieux,
Renverse l’eau dont la terre est nourrie.

Ni Jupiter armant sa main marrie
En tant d’éclairs ne fait rougir les cieux,
Lorsqu’il punit d’un foudre audacieux
Les monts d’Épire, ou l’orgueil de Carie.

Ni le Soleil ne rayonne si beau,
Quand au matin il nous montre un flambeau
Pur, net, et clair, comme je vis ma Dame

Diversement son visage accoutrer,
Flamber ses yeux, et claire se montrer,
Le premier jour qu’elle ravit mon âme.

Tant de couleurs… (1578)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1578, p. 94 [←Gallica].

TAnt de couleurs l’Arc-en-ciel ne varie
Contre le front du Soleil radieux,
Lorsque Junon par un temps pluvieux
Renverse l’eau dont la terre est nourrie :

Ni Jupiter armant sa main marrie
En tant d’éclairs ne fait rougir les cieux,
Lorsqu’il punit d’un foudre audacieux
Les monts d’Épire, ou l’orgueil de Carie :

Ni le Soleil ne rayonne si beau,
Quand au matin il nous montre un flambeau
Tout crépu d’or, comme je vis ma Dame

Diversement son visage accoutrer,
Flamber ses yeux, et claire se montrer,
Le premier jour qu’elle ravit mon âme.



























Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553, p. 77 [←Gallica].

TAnt de couleurs le grand arc ne varie
Contre le front du Soleil radieux,
Lorsque Junon, par un temps pluvieux,
Renverse l’eau dont sa mère est nourrie.

Ni Jupiter armant sa main marrie
En tant d’éclairs ne fait rougir les cieux,
Lorsqu’il punit d’un foudre audacieux
Les monts d’Épire, ou l’orgueil de Carie.

Ni le Soleil ne rayonne si beau,
Quand au matin il nous montre un flambeau
Pur, net, et clair, comme je vis ma Dame

Diversement son visage accoutrer,
Flamber ses yeux, et claire se montrer,
Le premier jour qu’elle ravit mon âme.

Tant de couleurs… (1560)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1560, f° 41r°v° [←Gallica].

TAnt de couleurs l’arc-en-ciel ne varie
Contre le front du Soleil radieux,
Lorsque Junon, par un temps pluvieux,
Renverse l’eau dont sa mère est nourrie.

Ni Jupiter armant sa main marrie
En tant d’éclairs ne fait rougir les cieux,
Lorsqu’il punit d’un foudre audacieux
Les monts d’Épire, ou l’orgueil de Carie.

Ni le Soleil ne rayonne si beau,
Quand au matin il nous montre un flambeau
Pur, net, et clair, comme je vis ma dame

Diversement son visage accoutrer,
Flamber ses yeux, et claire se montrer,
Le premier jour qu’elle ravit mon âme.

Tant de couleurs… (1567)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1567, f° 40r°v° [←Gallica].

TAnt de couleurs l’arc-en-ciel ne varie
Contre le front du Soleil radieux,
Lorsque Junon par un temps pluvieux,
Renverse l’eau dont la terre est nourrie.

Ni Jupiter armant sa main marrie
En tant d’éclairs ne fait rougir les cieux,
Lorsqu’il punit d’un foudre audacieux
Les monts d’Épire, ou l’orgueil de Carie.

Ni le Soleil ne rayonne si beau,
Quand au matin il nous montre un flambeau
Pur, net, et clair, comme je vis ma Dame

Diversement son visage accoutrer,
Flamber ses yeux, et claire se montrer,
Le premier jour qu’elle ravit mon âme.

Tant de couleurs… (1578)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1578, p. 94 [←Gallica].

TAnt de couleurs l’Arc-en-ciel ne varie
Contre le front du Soleil radieux,
Lorsque Junon par un temps pluvieux
Renverse l’eau dont la terre est nourrie :

Ni Jupiter armant sa main marrie
En tant d’éclairs ne fait rougir les cieux,
Lorsqu’il punit d’un foudre audacieux
Les monts d’Épire, ou l’orgueil de Carie :

Ni le Soleil ne rayonne si beau,
Quand au matin il nous montre un flambeau
Tout crépu d’or, comme je vis ma Dame

Diversement son visage accoutrer,
Flamber ses yeux, et claire se montrer,
Le premier jour qu’elle ravit mon âme.

Tant de couleurs… (1584)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1584, p. 33 [←Gallica].

TAnt de couleurs l’Arc-en-ciel ne varie

Contre le front du Soleil radieux,
Lorsque Junon par un temps pluvieux
Renverse l’eau dont la terre est nourrie :

Ni Jupiter armant sa main marrie
En tant d’éclairs ne fait rougir les cieux,
Lorsqu’il punit d’un foudre audacieux
Les monts d’Épire, ou l’orgueil de Carie :

Ni le Soleil ne rayonne si beau,
Quand au matin il nous montre un flambeau
Tout crépu d’or, comme je vis ma Dame

Diversement ses beautés accoutrer,
Flamber ses yeux, et claire se montrer,
Le premier jour qu’elle enchanta mon âme.






















textes modernisés
[R]

 

En ligne le 04/04/18.
Dernière révision le 06/07/22.