Pierre de RONSARD (1524-1585)
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1552, p. 30 [←Gallica].

Ni voir flamber au point du jour les roses,
Ni lis planté sur le bord dun ruisseau,
Ni chant de luth, ni ramage doiseau,
Ni dedans lor les gemmes bien encloses.

Ni des zéphyrs les gorgettes décloses,
Ni sur la mer le ronfler dun vaisseau,
Ni bal de Nymphe au gazouillis de leau,
Ni de mon cœur mille métamorphoses.

Ni camp armé de lances hérissé,
Ni antre vert de mousse tapissé,
Ni les Sylvains qui les Dryades pressent,

Et jà déjà les domptent a leur gré,
Tant de plaisirs ne me donnent quun Pré,
Où sans espoir mes espérances paissent.

Ni voir flamber… (1553)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553, p. 74 [←Gallica].

NI voir flamber au point du jour les roses,
Ni lis planté sur le bord dun ruisseau,
Ni chant de luth, ni ramage doiseau,
Ni dedans lor les gemmes bien encloses,

Ni des Zéphirs les gorgettes décloses,
Ni sur la mer le ronfler dun vaisseau,
Ni bal de Nymphe au gazouillis de leau,
Ni de mon cœur mille métamorphoses,

Ni camp armé de lances hérissé,
Ni antre vert de mousse tapissé,
Ni les Sylvains qui les Dryades pressent,

Et jà déjà les domptent à leur gré,
Tant de plaisirs ne me donnent quun Pré,
Où sans espoir mes espérances paissent.

























Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553, p. 74 [←Gallica].

NI voir flamber au point du jour les roses,
Ni lis planté sur le bord dun ruisseau,
Ni chant de luth, ni ramage doiseau,
Ni dedans lor les gemmes bien encloses,

Ni des Zéphirs les gorgettes décloses,
Ni sur la mer le ronfler dun vaisseau,
Ni bal de Nymphe au gazouillis de leau,
Ni de mon cœur mille métamorphoses,

Ni camp armé de lances hérissé,
Ni antre vert de mousse tapissé,
Ni les Sylvains qui les Dryades pressent,

Et jà déjà les domptent à leur gré,
Tant de plaisirs ne me donnent quun Pré,
Où sans espoir mes espérances paissent.

Ni voir flamber… (1578)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1578, p. 91 [←Gallica].

NI voir flamber au point du jour les roses,
Ni lis plantés sur le bord dun ruisseau,
Ni son de luth, ni ramage doiseau,
Ni dedans lor les gemmes bien encloses,

Ni des Zéphirs les gorgettes décloses,
Ni sur la mer le ronfler dun vaisseau,
Ni bal de Nymphe au gazouillis de leau,
Ni voir fleurir au printemps toutes choses,

Ni camp armé de lances hérissé,
Ni antre vert de mousse tapissé,
Ni des forêts les cimes qui se pressent,

Ni des rochers le silence sacré,
Tant de plaisir ne me donnent quun Pré,
Où sans espoir mes espérances paissent.

























textes modernisés
[R]

 

En ligne le 22/03/17.
Dernière révision le 13/05/24.