Traductions et imitations de
Lassare il velo...
Le Préambule des innombrables
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Textes originaux


TRADUCTIONS
IMITATIONS
1548, Philieul, traduction.
1575, Du Tronchet, traduction.
1600, Maldeghem, traduction.


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Canzoniere, 11Lassare il velo o per sole o per ombra...
1555 (1548) - Vasquin PHILIEUL, Toutes les Œuvres vul- gaires de Pétrarque, livre I, madrigal 1, p. 20, traduction.
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[««« Philieul »»»]

    Chargé auez sur uostre teste,
Des lors que mon mal cognoissez,
Vn uoil, qui mon esprit tempeste,
Qu'en aucun temps uous ne laissez.
    D'aise & de bien i'auois assez
Tandis qu'estoit mon feu secret:
Mais l'auoir sceu ; me sont baissez
Voz beaux yeux, dont i'ay grand regret.
L'œil, qui est d'amour capitaine,
Alloit ma uie gouuernant;
Ou doibs ie marcher maintenant,
Sans ma lumiere souueraine?
O dame, qu'il m'est outrageux
Ce uoile aux beaux yeux umbrageux.
»» texte modernisé ««« ~#~ »»»
ARGUMENT selon Philieul : cf. ARGUMENT du sonnet 17.









Canzoniere, 11 : Lassare il velo o per sole o per ombra...
1595 (1575) - Étienne DU TRONCHET, Lettres amoureuses, sonnet 11, p. 233-234, traduction.
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[««« Du Tronchet »»»]

    PAr soleil voile prendre, ou par ombreux hyuers
Ie ne vous veis Madame, oncques de ceste sorte
Si n'est ayant cogneu ce desir que ie porte
Qui tous autres plaisirs me rend durs & diuers.
    Tant que ie vous seruois de pensemens couuerts
Qui nourrissoyent mon ame amoureusement morte,
I'ay veu à ma pitié vostre beauté conforte,
Iusqu'à ce que mes vœux vous furent descouuerts.
    Mais lors me furent tost voz blonds cheueux voilez.
Le regard de voz yeux quant & quant recelez
Priuant ma liberté de sa grace premiere.
    Ainsi cruellement ce voile me gouuerne,
Et pour ma mort, ou soit qu'il eschauffe ou yuerne.
De voz yeux excellens n'empesche la lumiere.
»» texte modernisé ««« ~#~ »»»








Canzoniere, 11Lassare il velo o per sole o per ombra...
1606 (1600) - Philippe de MALDEGHEM, Le Pétrarque en rime française, chanson 1, p. 30, traduction.
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[««« Maldeghem »»»]

    Dame ie n'ay sans voile onc ton visage
Ny par Soleil, peu voir, ny par ombrage;
Des qu'en moy as le grand desir cognu,
Pour qui nul autre en mon coeur est receu,
Quand ie tenoy les plaisantes pensees,
Qui par desir l'esprit tenoient celees,
Ie vy ton front pitoiable vers moy,
Mais dés qu'Amour me decouuroit a toy,
Lors ta blondeur fut du voile vestue,
Et prinse a soy fut l'amoureuse veue;
Ce qu'en toy plus i'aimoy voir m'est osté;
Du maistre voile, ainsi suis-ie traitté,
Qui pour ma mort tant au chaud qu'en froidure
De vos beaux yeux la clarté rend obscure.
»» texte modernisé ««« ~#~ »»»
COMMENTAIRE DE MALDEGHEM : Le Poète se plaint par cette chanson du voile de Madame Laure lequel dès l'heure qu'elle s'était aperçue de son amour, a toujours tenu caché son beau visage & ses beaux yeux.

Incohérence syntaxique aux vers 5 et 6.
Lire plutôt : Quand ie tenoy les plaisantes pensees / Que par desir l'esprit tenoit celees.