Maistresse,
ie vouldroy, ie vouldroy bien descrire,
Descrire bien le mal,
le mal
que i’ay pour toy,
Pour toy i’endure tant, i’endure tant
d’esmoy,
Qu’à la fin tu prendrois
pitié
de mon martire.
Ie fay bien quelque fois, quelque fois
à ma lyre,
A ma lyre
chanter, chanter quelle est ma
foy,
Quelle est ma foy,
helas! helas! mais ie ne voy,
Comme dire mon mal,
car il ne se peult dire.
Si tu sçauois
Amour,
l’amour
dont ie suis plain,
Dont ie suis plain, helas! tu ne voudrois qu’en vain
I’aymasse si long temps les
beautez
de sa face.
Mais il semble à la veoir,
à la veoir que tu veulx,
Que tu veulx ignorer le mal
dont ie me deulx,
Afin que pour guerir en aymant ie trespasse.
Maistresse,
ie vouldroy, ie vouldroy bien descrire,
Descrire bien le mal,
le mal
que i’ay pour toy,
Pour toy i’endure tant, i’endure tant
d’esmoy,
Qu’à la fin tu prendrois
pitié
de mon martire.
Ie fay bien quelque fois, quelque fois
à ma lyre,
A ma lyre
chanter, chanter quelle est ma
foy,
Quelle est ma foy,
helas! helas! mais ie ne voy,
Comme dire mon mal,
car il ne se peult dire.
Si tu sçauois
Amour,
l’amour
dont ie suis plain,
Dont ie suis plain, helas! tu ne voudrois qu’en vain
I’aymasse si long temps les
beautez
de sa face.
Mais il semble à la veoir,
à la veoir que tu veulx,
Que tu veulx ignorer le mal
dont ie me deulx,
Afin que pour guerir en aymant ie trespasse.
En ligne le
23/11/06.
Dernière révision le 14/10/21.