Ferdinand de GRAMONT (1812-1897)
Ce jour à jamais cruel…
Paris, Paul Masgana, 1842.

les larmes de laure.

Ce jour à jamais cruel et sacré m’a envoyé au cœur son image vivante, de telle sorte qu’il n’y aura jamais de génie ou de style qui puisse en parler ; mais la mémoire me reporte sans cesse vers lui.

Le maintien que la plus noble sensi­bi­lité embellit, et la douce amer­tume des plaintes que j’entendais, faisaient douter si ce fut une dame mortelle ou bien une divi­nité qui éclair­cissait le ciel tout à l’entour.

Sa tête était de l’or fin et son visage une neige éblouissante ; ses cils étaient d’ébène et ses yeux deux étoiles où l’Amour ne tendait pas son arc inu­ti­lement.

Des perles et des roses vermeilles brillaient là où la douleur concentrée formait de belles et ardentes paroles ; ses soupirs étaient une flamme, et ses larmes du cristal.

 
 
 

les larmes de laure.

Ce jour à jamais cruel et sacré m’a envoyé au cœur son image vivante, de telle sorte qu’il n’y aura jamais de génie ou de style qui puisse en parler ; mais la mémoire me reporte sans cesse vers lui.

Le maintien que la plus noble sensi­bi­lité embellit, et la douce amer­tume des plaintes que j’entendais, faisaient douter si ce fut une dame mortelle ou bien une divi­nité qui éclair­cissait le ciel tout à l’entour.

Sa tête était de l’or fin et son visage une neige éblouissante ; ses cils étaient d’ébène et ses yeux deux étoiles où l’Amour ne tendait pas son arc inu­ti­lement.

Des perles et des roses vermeilles brillaient là où la douleur concentrée formait de belles et ardentes paroles ; ses soupirs étaient une flamme, et ses larmes du cristal.

 

En ligne le 12/10/14.
Dernière révision le 01/11/18.