Ferdinand de GRAMONT (1812-1897)
Ni le Tésin, le Pô, le Var…
Paris, Paul Masgana, 1842.

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textes de
Gra­mont

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imi­ta­tion de
Non Tesin, Po…

 

éloge allégorique de la fontaine de Sorgue et du laurier qu’il avait planté auprès.

Ni le Tésin, le Pô, le Var, l’Arno, l’Adige et le Tibre, l’Eu­phrate, le Tigre, le Nil, l’Ermus, l’In­dus et le Gange, le Ta­naïs, l’Ister, l’Alphée, la Ga­ronne et la Mer qui se brise, le Rhône, l’Isère, le Rhin, la Seine, l’Aube, l’Aar, l’Èbre ;

Ni lierre, sapin, hêtre, pin ou gé­né­vrier, ne pour­raient apai­ser le feu qui ronge mon triste cœur, autant que le peuvent un beau ruis­seau qui pleure à toute heure avec moi, et l’ar­buste que, dans mes rimes, j’em­bel­lis et cé­lèbre.

Je ne trouve pas d’autre se­cours parmi les attaques d’Amour qui m’oblige à pas­ser en armes mon exis­tence expo­sée à des chocs si redou­tables.

Qu’ainsi croisse le beau Lau­rier sur le ri­vage frais ; et que celui qui l’a pleu­ré écrive sous son doux om­brage, au mur­mure des eaux, des pen­sées élé­gantes et éle­vées.

 
 
 

éloge allégorique de la fontaine de Sorgue et du laurier qu’il avait planté auprès.

Ni le Tésin, le Pô, le Var, l’Arno, l’Adige et le Tibre, l’Eu­phrate, le Tigre, le Nil, l’Ermus, l’In­dus et le Gange, le Ta­naïs, l’Ister, l’Alphée, la Ga­ronne et la Mer qui se brise, le Rhône, l’Isère, le Rhin, la Seine, l’Aube, l’Aar, l’Èbre ;

Ni lierre, sapin, hêtre, pin ou gé­né­vrier, ne pour­raient apai­ser le feu qui ronge mon triste cœur, autant que le peuvent un beau ruis­seau qui pleure à toute heure avec moi, et l’ar­buste que, dans mes rimes, j’em­bel­lis et cé­lèbre.

Je ne trouve pas d’autre se­cours parmi les attaques d’Amour qui m’oblige à pas­ser en armes mon exis­tence expo­sée à des chocs si redou­tables.

Qu’ainsi croisse le beau Lau­rier sur le ri­vage frais ; et que celui qui l’a pleu­ré écrive sous son doux om­brage, au mur­mure des eaux, des pen­sées élé­gantes et éle­vées.

 

En ligne le 04/02/12.
Dernière révision le 08/01/23.