Jean Édouard DU MONIN (1557-1586)
Soit qu’on vogue en la mer…
Paris, Guillaume Bichon, 1585.

Le compagnon du Nombril.

Soit qu’on vogue en la mer, soit qu’on marche sur terre,
L’vn & l’autre voiage aspire en vn seul point.
Celui, dit le prouerbe, est heureus de tout point,
Qui son dernier point fiche au rond point de la terre.

I’ai razé votre mer, i’ai tracé votre terre,
Pour, heureus, decouurir le point du dernier point.
Tant voguant, tant marchant, venu ie suis au point,
De ficher mon point rond au point de votre terre.

Toutes extremités tendent au milieu point,
Car du point du milieu biais n’est point le point,
Comme clos de tous points du centre de la terre.

Donc de votre milieu tenant à point le point,
Mon clou ie fiche au point du milieu de la terre,
Pour ne le déclouer du point du dernier point.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Le compagnon du Nombril.

Soit quon vogue en la mer, ſoit quon marche ſur terre,
Lvn & lautre voiage aſpire en vn ſeul point.
Celui, dit le prouerbe, est heureus de tout point,
Qui ſon dernier point fiche au rond point de la terre.

Iai razé votre mer, iai tracé votre terre,
Pour, heureus, decouurir le point du dernier point.
Tant voguant, tant marchant, venu ie ſuis au point,
De ficher mon point rond au point de votre terre.

Toutes extremités tendent au milieu point,
Car du point du milieu biais neſt point le point,
Comme clos de tous points du centre de la terre.

Donc de votre milieu tenant à point le point,
Mon clou ie fiche au point du milieu de la terre,
Pour ne le déclouer du point du dernier point.

 

En ligne le 14/07/25.
Dernière révision le 17/07/25.