Pierre de RONSARD (1524-1585)
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1552, p. 60 [←Gallica].

Ce ris plus doulx que l’œuure d’vne abeille,
Ces doubles liz doublement argentez,
Ces diamantz à double ranc plantez
Dans le coral de sa bouche vermeille,

Ce doulx parler qui les mourantz esueille,
Ce chant qui tient mes soucis enchantez,
Et ces deux cieulx sur deux astres antez,
De ma Deesse annoncent la merueille.

Du beau iardin de son printemps riant,
Naist vn parfum, qui mesme l’orient
Embasmeroit de ces doulces aleines.

Et de là sort le charme d’vne voix,
Qui touts rauiz fait sauteler les boys,
Planer les montz, & montaigner les plaines.

Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553, pp. 159-160 [←Gallica].

CE ris plus dous que l’œuure d’vne abeille,
Ces doubles lis doublement argentés,
Ces diamans à double ranc plantés
Dans le coral de sa bouche vermeille,

Ce dous parler qui les mourans esueille,
Ce chant qui tient mes soucis enchantés,
Et ces deus cieus sur deus astres antés,
De ma Deesse annoncent la merueille.

Du beau iardin de son printans riant,
Naist vn parfum, qui mesme l’orient
Embasmeroit de ces douces aleines.

Et de là sort le charme d’vne vois,
Qui tous rauis fait sauteler les bois,
Planer les mons, & montaigner les plaines.

Ce ris plus doux… (1578)   ↑   ⇑ 
Paris, Gabriel Buon, 1578, p. 169 [←Gallica].

CE ris plus dous que l’œuure d’vne abeille,

Ces doubles liz freschement argentez,
Ces diamans à double ranc plantez
Dans le coral de sa bouche vermeille:

Ce dous parler qui les ames resueille,
Ce chant qui tient mes soucis enchantez,
Et ces deux cieux sur deux astres entez,
De ma déesse annoncent la merueille.

Du beau iardin de son ieune printemps
Naist vn parfum, qui le ciel en tous temps
Embasmeroit de ses douces haleines:

Et de là sort le charme d’vne voix,
Qui tous rauis fait sauteler les bois,
Planer les monts, & montaigner les plaines.

























Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553, pp. 159-160 [←Gallica].

CE ris plus dous que l’œuure d’vne abeille,
Ces doubles lis doublement argentés,
Ces diamans à double ranc plantés
Dans le coral de sa bouche vermeille,

Ce dous parler qui les mourans esueille,
Ce chant qui tient mes soucis enchantés,
Et ces deus cieus sur deus astres antés,
De ma Deesse annoncent la merueille.

Du beau iardin de son printans riant,
Naist vn parfum, qui mesme l’orient
Embasmeroit de ces douces aleines.

Et de là sort le charme d’vne vois,
Qui tous rauis fait sauteler les bois,
Planer les mons, & montaigner les plaines.

Ce ris plus doux… (1578)   ↓   ↑   ⇑ 
Paris, Gabriel Buon, 1578, p. 169 [←Gallica].

CE ris plus dous que l’œuure d’vne abeille,

Ces doubles liz freschement argentez,
Ces diamans à double ranc plantez
Dans le coral de sa bouche vermeille:

Ce dous parler qui les ames resueille,
Ce chant qui tient mes soucis enchantez,
Et ces deux cieux sur deux astres entez,
De ma déesse annoncent la merueille.

Du beau iardin de son ieune printemps
Naist vn parfum, qui le ciel en tous temps
Embasmeroit de ses douces haleines:

Et de là sort le charme d’vne voix,
Qui tous rauis fait sauteler les bois,
Planer les monts, & montaigner les plaines.

Ce ris plus doux… (1584)   ↑   ⇑ 
Paris, Gabriel Buon, 1584, p. 69 [←Gallica].

CE ris plus doux que l’œuure d’vne abeille,

Ces dents, ainçois deux rempars argentez,
Ces diamans à double ranc plantez
Dans le coral de sa bouche vermeille:

Ce doux parler qui les ames resueille,
Ce chant qui tient mes soucis enchantez,
Et ces deux cieux sur deux astres entez,
De ma Deesse annoncent la merueille.

Du beau iardin de son ieune printemps
Naist vn parfum, qui le ciel en tous temps
Embasmeroit de ses douces haleines:

Et de là sort le charme d’vne voix,
Qui tous rauis fait sauteler les bois,
Planer les monts, & montaigner les plaines.

























textes originaux
[R]

 

En ligne le 25/06/13.
Dernière révision le 10/01/20.