De la force d’Amour, aux Poëtes.
Iadis d’amour
le subiet tant louable
Pour la beauté quereleuse d’Heleine,
Des vers sortir fit de la Grecque veine,
Qui iusqu’icy
triomphe sans semblable.
L’espoir
trompé de Dido miserable
Le style enfla de la Muse Romaine:
Et Laure peinte en beauté plus qu’humaine
Rend le Poëte Ethrusque esmerueillable.
La France ia fiere de sa Delie
Se vante d’estre
egale à l’Italie,
Oyant chanter si haut d’Amour
les peines.
Mais quand l’instinct
des Muses tel i’aurois
Que i’ay
d’Amour, Montcenis tu ferois
Taire Lyon,
Florence,
Romme, Athenes.
De la force d’Amour, aux poëtes.
Amour,
des vers matiere plus louable,
Pour la beauté querelleuze d’Heleine,
Salaria la dizannalle peine,
Du grec laurier,
qui n’a point son
semblable:
L’espoir
trompé de Dido miserable,
Enfla l’orgœil
de la muse Romaine:
Et Laure peinte en beauté plus qu’humaine
A fait le
cygne
Ethrusque emerueillable:
La France ia fiere de sa Delie
Ne cherche plus les sonneurs d’Italie,
Oyant chez soy des chansons tant
hautaines.
Mais quand l’instinct
des Muses tel i’auroys
Que i’ay
d’Amour, mon
Puley tu feroys
Taire Lyon,
Aresse,
Andes, Athenes.
textes
originaux
[R]
En ligne le
20/02/20.
Dernière révision le 25/05/24.