Du pouvoir merveilleux, et
étrange désir
de son amour.
J’étais
tout seul entier en mon essence,
Au paradis de l’amour
de moi-même,
Et mon esprit, en ce logis
suprême,
Se reposait sus ma douce indolence :
À mon
réveil, je vis
en ma présence
Celle moitié de mon tout,
que plus j’aime
Être sans moi,
cause et principal thème
De cette mort, que
j’ai par son
offense.
Puisque je n’ai
donc failli que par toi,
En qui je vois la meilleur’
part de moi,
Souffre avec moi cette peine mortelle :
L’homme
duquel tout homme est descendu,
Puni d’avoir pris
le fruit défendu,
Piteusement faisait sa plainte telle.
Du pouvoir merveilleux, et
étrange
désir de son amour.
J’étais
tout seul,
entier en mon essence,
Au paradis de l’amour
de moi-même,
Et mon esprit en ce logis suprême
Se reposait sus ma douce indolence.
À mon
réveil, je vis
en ma présence
Être sans moi la
moitié que plus j’aime
De mon entier,
seule cause et seul
thème
De celle
mort, que
j’ai par son
offense :
Puisque je n’ai
donc failli que par toi,
Où je connais
la meilleur’ part
de moi,
Souffre ta part de ma
peine mortelle.
L’homme
duquel tout homme est descendu,
Puni d’avoir pris
le fruit défendu,
Piteusement faisait sa plainte telle.
textes
modernisés
[R]
En ligne le
20/02/20.
Dernière révision le 25/05/24.