Sémiramis. Babylonienne, fameuse, homme-femme, lascive, porte-carquois, courageuse, débordée, hardie, belle, impudique.
Sémiramis femme de Nine roi des Assyriens, voyant après la mort de son mari que son jeune fils était incapable d’administrer ce grand royaume, et d’autre part que les Assyriens malaisément endureraient qu’elle en fût souveraine gouvernante, elle s’habilla en garçon, et ainsi se contrefaisant obtint la majesté royale. Cette reine fut de si grand cœur, qu’elle s’efforçait de surmonter en gloire son mari, tellement qu’après avoir par sa vertu augmenté son royaume, elle fit entourer de murailles la grande Babylone, et réparer si magnifiquement, qu’elle était admirable. Même fit ériger au milieu de la ville un temple à Jupiter, sur lequel à cause de sa hauteur les Chaldéans observaient les astres. Vrai est qu’on dit icelle avoir été fort lascive, jusques à avoir requis son fils de coucher avec elle, et si enragée de l’amour d’un cheval, qu’elle s’en fit couvrir.
Maurice de LA PORTE, Les
Épithètes, 1571,
f° 244r° [Gallica, NUMM-50715, PDF_494]
(texte modernisé).
[Voir aussi les reines Bérénice, Cléopâtre, Pasiphe ; voir encore Euphrate.]
Semiramis. Babylonienne, fameuse, homme-femme, lasciue, porte-carquois, courageuse, desbordee, hardie, belle, impudique.
Semiramis femme de Nine roi des Assyriens, voiant apres la mort de son mari que son ieune fils estoit incapable de administrer ce grand roiaume, & d’autre part que les Assyriens mal-aisément endureroient qu’elle en fut souueraine gouuernante, elle s’habilla en garson, & ainsi se contrefaisant obtint la maiesté roiale. Ceste roine fut de si grand cueur, qu’elle s’efforçoit de surmonter en gloire son mari, tellement qu’apres auoir par sa vertu augmenté son roiaume, elle fit entourer de murailles la grande Babylon, & reparer si magnifiquement, qu’elle estoit admirable. Mesmes fit eriger au millieu de la ville vn temple à Iupiter, sur lequel à cause de sa hauteur les Chaldeans obseruoient les astres. Vrai est qu’on dit icelle auoir esté fort lasciue, iusques à auoir requis son fils de coucher auec elle, & si enragee de l’amour d’vn cheual, qu’elle s’en fit couurir.
Maurice de LA PORTE, Les
Epithetes, 1571,
f° 244r° [Gallica, NUMM-50715, PDF_494]
(texte original).
[Voir aussi les reines Berenice, Cleopatre, Pasiphe ; voir encore Euphrate.]
Liens
* On peut lire sur les légendes associées à Sémiramis, et sur leurs sources, « L’héroïsme au féminin. La figure ambiguë de Sémiramis », un article d’Alain Moreau paru en 2006 dans le n°35 de la Collection de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée, série littéraire et philosophique, en ligne sur Persée, portail de publication électronique de revues scientifiques en sciences humaines et sociales.
Liens valides au 08/11/19.