Qve
de graces,
d’attraits, de ris,
de courtoisies,
D’amours, & de
soulas, en ma
Nymfe i’eslis!
Cerés foisonne moins en blonds espics
cueillis,
Le Ciel en feus dorés,
l’Inde
en perles choisies.
Que de peurs,
de regrets, de
maus,
& ialousies,
Geinent mon triste cœur,
& mes sens defaillis!
L’Enfer
n’abonde tant en
esprits assaillis,
Vn malade en langueurs, vn
fol en frenaisies.
Voila comment Madame est hautaine en
beauté,
Voila comment son serf est ferme en
loyauté,
Voila comment,
Amour, tu
m’assaus, & me lasses!
Qui s’ébahira
donc, me voiant abatu?
Las! vous m’estes
ici ce qu’est en
toutes places
L’Æmant
au dur acier, &
l’Ambre au vil
festu.
Qve
de graces,
d’attraitz, de ris,
de courtoysies,
D’amours, & de
soulas, en ma
Nymphe i’eslis !
Cerez foisonne moins en blondz espicz
cueillis,
Le Ciel en feus dorez,
l’Inde en perles
choysies.
Que de peurs,
que
d’ennuis,
de maus, &
ialousies,
Geinent mon triste cœur,
& mes sens defaillis !
L’Enfer
n’abonde tant en
Espritz
assaillis,
Vn malade en langueurs, vn
fol en frenaisies.
Sondez
mon double sort, vous qui
pour bien aymer
Comme moy regoustez & le dous,
& l’amer :
Prisez ceste Beauté qui ayde aus plus timides.
Si tost
qu’elle
m’occit, ie me voy secourir :
Et comme on pense,
& croit, des
iumeaus Tyndarides,
Ore ie meurs pour viure,
or’
ie vy pour mourir.
textes
originaux
[R]
En ligne le 09/05/21.
Dernière révision le 24/05/24.