Pierre de RONSARD (1524-1585)
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1552, p. 77 [←Gallica].

Ô traits fichés dans le but de mon âme,
Ô folle emprise, ô pensers repensés,
Ô vainement mes jeunes ans passés,
Ô miel, ô fiel, dont me repaît Madame.

Ô chaud, ô froid, qui m’englace et m’enflamme,
Ô prompts désirs d’espérance cassés,
Ô douce erreur, ô pas en vain tracés,
Ô monts, ô rocs, que ma douleur entame.

Ô Terre, ô mer, chaos, destins et cieux,
Ô nuit, ô jour, ô Manes stygieux,
Ô fière ardeur, ô passion trop forte :

Ô vous Démons, et vous divins Esprits,
Si quelque amour quelquefois vous a pris,
Voyez pour dieu quelle peine je porte.

Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553, p. 204 [←Gallica].

Ô Traits fichés dans le but de mon âme,
Ô folle emprise, ô pensers repensés,
Ô vainement mes jeunes ans passés,
Ô miel, ô fiel, dont me repaît Madame.

Ô chaud, ô froid, qui m’englace et m’enflamme,
Ô prompts désirs d’espérance cassés,
Ô douce erreur, ô pas en vain tracés,
Ô monts, ô rocs, que ma douleur entame,

Ô Terre, ô mer, chaos, destins et cieux,
Ô nuit, ô jour, ô Manes stygieux,
Ô fière ardeur, ô passion trop forte :

Ô vous Démons, et vous divins Esprits,
Si quelque amour quelquefois vous a pris,
Voyez pour dieu quelle peine je porte.

Ô traits fichés… (1560)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1560, f° 95v° [←Gallica].

Ô Traits fichés jusqu’au fond de mon âme,
Ô folle emprise, ô pensers repensés,
Ô vainement mes jeunes ans passés,
Ô miel, ô fiel, dont me repaît Madame.

Ô chaud, ô froid, qui m’englace et m’enflamme,
Ô prompts désirs d’espérance cassés,
Ô douce erreur, ô pas en vain tracés,
Ô monts, ô rocs que ma douleur entame,

Ô Terre, ô mer, chaos, destins et cieux,
Ô nuit, ô jour, ô Manes stygieux,
Ô fière ardeur, ô passion trop forte :

Ô vous Démons, ô vous divins esprits,
Si quelque amour quelquefois vous a pris,
Voyez pour dieu quelle peine je porte.

Ô traits fichés… (1567)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1567, f° 85v° [←Gallica].

Ô Traits fichés jusqu’au fond de mon âme,
Ô folle emprise, ô pensers repensés,
Ô vainement mes jeunes ans passés,
Ô miel, ô fiel, dont me repaît Madame.

Ô chaud, ô froid, qui m’englace et m’enflamme,
Ô prompts désirs d’espérance cassés,
Ô douce erreur, ô pas en vain tracés,
Ô monts, ô rocs que ma douleur entame,

Ô Terre, ô mer, chaos, destins et cieux,
Ô nuit, ô jour, ô Manes stygieux,
Ô fière ardeur, ô passion trop forte :

Ô vous Démons, ô vous divins esprits,
Si quelque amour quelquefois vous a pris,
Voyez pour Dieu quelle peine ie porte.

Ô traits fichés… (1578)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1578, p. 206 [←Gallica].

Ô Traits fichés jusqu’au fond de mon âme,
Ô folle emprise, ô pensers repensés,
Ô vainement mes jeunes ans passés,
Ô miel, ô fiel, dont me repaît ma dame :

Ô chaud, ô froid, qui m’englace et m’enflamme,
Ô prompts désirs d’espérance cassés,
Ô douce erreur, ô pas en vain tracés,
Ô monts, ô rocs, que ma douleur entame :

Ô terre, ô mer, chaos, destins et cieux,
Ô nuit, ô jour, ô Manes stygieux,
Ô fière ardeur, ô passion trop forte :

Ô vous Démons, ô vous divins esprits,
Si quelque amour quelquefois vous a pris,
Voyez, pour Dieu, quelle peine ie porte.

























Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553, p. 204 [←Gallica].

Ô Traits fichés dans le but de mon âme,
Ô folle emprise, ô pensers repensés,
Ô vainement mes jeunes ans passés,
Ô miel, ô fiel, dont me repaît Madame.

Ô chaud, ô froid, qui m’englace et m’enflamme,
Ô prompts désirs d’espérance cassés,
Ô douce erreur, ô pas en vain tracés,
Ô monts, ô rocs, que ma douleur entame,

Ô Terre, ô mer, chaos, destins et cieux,
Ô nuit, ô jour, ô Manes stygieux,
Ô fière ardeur, ô passion trop forte:

Ô vous Démons, et vous divins Esprits,
Si quelque amour quelquefois vous a pris,
Voyez pour dieu quelle peine je porte.

Ô traits fichés… (1560)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1560, f° 95v° [←Gallica].

Ô Traits fichés jusqu’au fond de mon âme,
Ô folle emprise, ô pensers repensés,
Ô vainement mes jeunes ans passés,
Ô miel, ô fiel, dont me repaît Madame.

Ô chaud, ô froid, qui m’englace et m’enflamme,
Ô prompts désirs d’espérance cassés,
Ô douce erreur, ô pas en vain tracés,
Ô monts, ô rocs que ma douleur entâme,

Ô Terre, ô mer, chaos, destins et cieux,
Ô nuit, ô jour, ô Manes stygieux,
Ô fière ardeur, ô passion trop forte :

Ô vous Démons, ô vous divins esprits,
Si quelque amour quelquefois vous a pris,
Voyez pour dieu quelle peine je porte.

Ô traits fichés… (1567)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1567, f° 85v° [←Gallica].

Ô Trais fichés jusqu’au fond de mon âme,
Ô folle emprise, ô pensers repensés,
Ô vainement mes jeunes ans passés,
Ô miel, ô fiel, dont me repaît Madame.

Ô chaud, ô froid, qui m’englace et m’enflamme,
Ô prompts désirs d’espérance cassés,
Ô douce erreur, ô pas en vain tracés,
Ô monts, ô rocs que ma douleur entame,

Ô Terre, ô mer, chaos, destins et cieux,
Ô nuit, ô jour, ô Manes stygieux,
Ô fière ardeur, ô passion trop forte :

Ô vous Démons, ô vous divins esprits,
Si quelque amour quelque foisvous a pris,
Voyez pour Dieu quelle peine je porte.

Ô traits fichés… (1578)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1578, p. 206 [←Gallica].

Ô Traits fichés jusqu’au fond de mon âme,
Ô folle emprise, ô pensers repensés,
Ô vainement mes jeunes ans passés,
Ô miel, ô fiel, dont me repaît ma dame :

Ô chaud, ô froid, qui m’englace et m’enflamme,
Ô prompts désirs d’espérance cassés,
Ô douce erreur, ô pas en vain tracés,
Ô monts, ô rocs, que ma douleur entame :

Ô terre, ô mer, chaos, destins et cieux,
Ô nuict, ô jour, ô Manes stygieux,
Ô fière ardeur, ô passion trop forte :

Ô vous Daimons, ô vous divins esprits,
Si quelque amour quelquefois vous a pris,
Voyez, pour Dieu, quelle peine je porte.

Ô traits fichés… (1584)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1584, p. 86 [←Gallica].

Ô Traits fichés jusqu’au fond de mon âme,

Ô folle emprise, ô pensers repensés,
Ô vainement mes jeunes ans passés,
Ô miel, ô fiel, dont me repaît ma Dame :

Ô chaud, ô froid, qui m’englace et m’enflamme,
Ô prompts désirs d’espérance cassés,
Ô douce erreur, ô pas en vain tracés,
Ô monts, ô rocs, que ma douleur entame !

Ô terre, ô mer, chaos, destins et cieux,
Ô nuict, ô jour, ô Manes stygieux,
Ô fière ardeur, ô passion trop forte :

Ô vous Daimons, ô vous divins esprits,
Si quelque amour quelquefois vous a pris,
Voyez, pour Dieu, quelle peine je porte !

























textes modernisés
[R]

 

En ligne le 04/03/16.
Dernière révision le 24/01/22.