il dépeint sa misère à sa dame.
Je ne puis trouver la paix et je n’ai pas de quoi faire la guerre ; et je crains, et j’espère ; et je brûle et je suis de glace ; et je m’envole au-dessus du ciel et je rampe sur la terre ; et je ne saisis rien et j’embrasse le monde entier.
Quelqu’un m’a mis dans une prison qu’il ne m’ouvre, ni ne me ferme, et sans me retenir pour sien, il ne détache pas mes liens ; et Amour ne me tue ni ne m’ôte mes fers ; et il ne me veut pas vivant, et il ne me tire pas d’embarras.
Je vois sans yeux ; et je n’ai pas de langue et je crie ; et je désire mourir, et je demande secours ; et je me hais moi-même, et je chéris autrui :
Je me repais de douleur ; je ris en pleurant ; la vie et la mort me déplaisent également. Voilà Madame, l’état, où vous me réduisez.
il dépeint sa misère à sa dame.
Je ne puis trouver la paix et je n’ai pas de quoi faire la guerre ; et je crains, et j’espère ; et je brûle et je suis de glace ; et je m’envole au-dessus du ciel et je rampe sur la terre ; et je ne saisis rien et j’embrasse le monde entier.
Quelqu’un m’a mis dans une prison qu’il ne m’ouvre, ni ne me ferme, et sans me retenir pour sien, il ne détache pas mes liens ; et Amour ne me tue ni ne m’ôte mes fers ; et il ne me veut pas vivant, et il ne me tire pas d’embarras.
Je vois sans yeux ; et je n’ai pas de langue et je crie ; et je désire mourir, et je demande secours ; et je me hais moi-même, et je chéris autrui :
Je me repais de douleur ; je ris en pleurant ; la vie et la mort me déplaisent également. Voilà Madame, l’état, où vous me réduisez.
En ligne le
01/11/18.
Dernière révision le 08/01/23.