Étienne FORCADEL (1519-1578)
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Le Chant des Sirènes, « Seconde élégie »,
Paris, Gilles Corrozet, 1548, ff. 23v°-24v° [←Gallica].

[…] 

Ie n’estimay oncques preux Hercules,
Pour conquerir l’Amazone Hypolite,
Autant ou plus, i’eusse prisé sa fuite,
Que guerroyer vne seule femelle,
S’il n’estoit nu, & l’autre, nue & belle.

Quand est à moy, auant que la m’espreuue,
Verrons, Obris, le cler & plaisant fleuue,
Sans eau l’yuer, ou aller contremont.
Auant paistront les Alozes au mont,
Auant verrons le feu à la mer ioindre,
Que mon desir soit, de blasmer ou poindre.

[…] 
 

Ie n’estimai… (1551)   →t.m.
Poésie, « Élégie III »,
Lyon, Jean de Tournes, 1551, pp. 110-111 [←Gallica].

[…] 

Ie n’estimay onques preux Hercules
Pour conquerir l’Amazone Hypolite,
Autant ou plus i’eusse prisé sa fuite,
Que guerroyer vne seule femmelle,
S’il n’estoit nu, & l’autre nue & belle.

Quand est à moy, auant que là m’espreuue,
Verrons secher Garonne le cler fleuue
Au froid Ianuier, ou couler au rebours.

Auant paistront en la Mer Dains & Ours
Fuyans les bois,
que ie tache de poindre.
De mes desirs, Dames, c’est bien le moindre.

[…] 
 

textes originaux
[R]

 

En ligne le 26/06/21.
Dernière révision le 26/06/21.