Ferdinand de GRAMONT (1812-1897)
Amour m’éperonne…
Paris, Paul Masgana, 1842.

effets opposés que l’amour produit en son âme.

Amour m’épe­ronne et me tire le frein en même temps, me tranquil­lise et m’épou­vante, me brûle et me gèle, m’agrée et me dédaigne, m’appelle à soi et me chasse ; tantôt il me tient en espoir, et tantôt en peine.

Tantôt il élève ou rabaisse mon cœur fati­gué ; ainsi le désir errant aban­donne la piste, et il semble que son suprême plaisir lui déplaise, si nouvelle est l’erreur dont mon âme est remplie.

Un penser ami vient lui montrer le gué, non pour travaerser l’eau qui se résout par mes yeux, mais pour arri­ver prompte­ment où elle espère être satis­faite.

Puis, comme si une force supé­rieure l’arra­chait de là, il faut qu’elle suive une autre voie, et que contre son gré, elle obé­isse à sa longe et consente à ma mort.

 
 
 

effets opposés que l’amour produit en son âme.

Amour m’épe­ronne et me tire le frein en même temps, me tranquil­lise et m’épou­vante, me brûle et me gèle, m’agrée et me dédaigne, m’appelle à soi et me chasse ; tantôt il me tient en espoir, et tantôt en peine.

Tantôt il élève ou rabaisse mon cœur fati­gué ; ainsi le désir errant aban­donne la piste, et il semble que son suprême plaisir lui déplaise, si nouvelle est l’erreur dont mon âme est remplie.

Un penser ami vient lui montrer le gué, non pour travaerser l’eau qui se résout par mes yeux, mais pour arri­ver prompte­ment où elle espère être satis­faite.

Puis, comme si une force supé­rieure l’arra­chait de là, il faut qu’elle suive une autre voie, et que contre son gré, elle obé­isse à sa longe et consente à ma mort.

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En ligne le 01/11/18.
Dernière révision le 01/11/18.