««« Fa­bie »»»

 

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Fabie. Sage, po­sé, tar­dif, lent, ma­gna­nime, ta­ci­turne, cons­tant, grave, con­ser­va­teur de Rome, très-grand, pé­da­gogue d’Han­ni­bal, cunc­ta­teur, c.-à-d. lon­geâtre, et qui va d’aguet en ses affaires.

C’est chose assu­rée que de la mai­son des Fabiens sont issus plu­sieurs grands per­son­nages, mais entre autres cestui-ci, qui pour la gran­deur de ses faits fut par les Ro­mains sur­nom­mé très-grand, et cinq fois ho­no­ré de la di­gni­té de Con­sul. Davan­tage il fut élu Dic­ta­teur pour me­ner guerre contre Han­ni­bal, du­quel, par un long et astut retar­de­ment, il mi­na et dé­fit les forces qui sem­blaient presque invin­cibles. Envi­ron le temps qu’ice­lui Han­ni­bal par­tit d’Ita­lie, Fa­bie tom­ba en une mala­die dont il mou­rut. Et le peuple ro­main contri­bua pour tête à ses funé­railles, non pour faute de biens qu’il eut, mais pour ho­no­rer sa mé­moire, en fai­sant ses obsèques à leurs dé­pens, comme de leur père com­mun.

Maurice de LA PORTE, Les Épithètes, 1571,
ff. 97v°-98r° [Gallica, NUMM-50715, PDF_201_202]
(texte modernisé).

[Voir aussi babil, ba­boles, jar­gon.]


 

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Fabie. Sage, po­sé, tar­dif, lent, ma­gna­nime, ta­ci­turne, cons­tant, graue, con­ser­ua­teur de Romme, tresgrand, pe­da­gogue d’An­ni­bal, cunc­ta­teur, I. lon­geastre, & qui va d’aguet en ses affaires.

C’est chose asseu­ree que de la mai­son des Fabiens sont issus plu­sieurs grans per­son­nages, mais entre autres cestui-ci, qui pour la gran­deur de ses faits fut par les Rom­mains sur­nom­mé tres­grand, & cinq fois ho­no­ré de la di­gni­té de Con­sul. Dauan­tage il fut esleu Dic­ta­teur pour me­ner guerre contre An­ni­bal, du­quel, par vn long & astut retar­de­ment, il mi­na & def­fit les forces qui sem­bloient presque inuin­cibles. Enui­ron le temps qu’ice­lui An­ni­bal par­tit d’Ita­lie, Fa­bie tom­ba en vne mala­die dont il mou­rut. Et le peuple rom­main contri­bua pour teste à ses fune­railles, non pour faute de biens qu’il eut, mais pour ho­no­rer sa me­moire, en fai­sant ses obseques à leurs des­pens, comme de leur pere com­mun.

Maurice de LA PORTE, Les Epithetes, 1571,
ff. 97v°-98r° [Gallica, NUMM-50715, PDF_201_202]
(texte original).

[Voir aussi babil, ba­boles, iar­gon.]