Joachim DU BELLAY (1522-1560)
Qui a nombré… (1549)
Paris, Arnoul L’Angelier, 1549, XLIX, f° B7r° [←Gallica].

Qui à nombré, quand l’Astre, qui plus luyt,
Ia le milieu du bas Cercle enuironne,
Tous ces beaux feuz, qui font une Couronne
Aux noirs Cheueux de la plus clere nuyt?

Et qui à sceu combien de fleurs produyt
Le uerd Printens, combien de fruictz l’Autonne,
Et les Thesors, que l’Inde riche donne
Au Marinier, qu’Auarice conduyt?

Qui à conté les etincelles uiues
DAetne, ou Vesuue, & les flotz, qui en Mer
Hurtent le front des ecumeuses Riues,

Celui encor’ d’une, qui tout excelle,
Peut les Vertuz, & Beautez estimer,
Et les tormens, que i’ay pour l’Amour d’elle.

Qui a nombré… (1550)
Paris, G. Corrozet & A. L’Angelier, 1550, LVII, f° C7r° [←Gallica].

Qui [a] nombré, quand l’astre, qui plus luit,
Ia le milieu du bas cerclɇ enuironne,
Tous ces beaux feux, qui font vne couronne
Aux noirs cheueux de la plus clere nuit,

Et qui a sceu combien de fleurs produit
Le verd printemps, combien de fruictz l’autonne,
Et les thesors, que l’inde riche donne
Au marinier, qu’auarice conduit.

Qui a conté les etincelles viues
D’Aetne, ou Vesuue, & les flotz, qui en mer
Hurtent le front des ecumeuses riues,

Celuy encor’ d’vne, qui tout excelle,
Peult les vertuz, & beautez estimer,
Et les tormens, que i’ay pour l’amour d’elle.


Faultes en l’impression

Au LVII. ligne i. pour Qui nombré, lizez Qui a nombré.

























Qui a nombré… (1550)
Paris, G. Corrozet & A. L’Angelier, 1550, LVII, f° C7r° [←Gallica].

Qui [a] nombré, quand l’astre, qui plus luit,
Ia le milieu du bas cerclɇ enuironne,
Tous ces beaux feux, qui font vne couronne
Aux noirs cheueux de la plus clere nuit,

Et qui a sceu combien de fleurs produit
Le verd printemps, combien de fruictz l’autonne,
Et les thesors, que l’inde riche donne
Au marinier, qu’auarice conduit.

Qui a conté les etincelles viues
D’Aetne, ou Vesuue, & les flotz, qui en mer
Hurtent le front des ecumeuses riues,

Celuy encor’ d’vne, qui tout excelle,
Peult les vertuz, & beautez estimer,
Et les tormens, que i’ay pour l’amour d’elle.


Faultes en l’impression

Au LVII. ligne i. pour Qui nombré, lizez Qui a nombré.

Qui nombré a… (1569)
Paris, Federic Morel, 1569, LVII, f° 22r° [←Gallica].

Qui nombré a, quand l’astre, qui plus luit,
Ia le milieu du bas cercle enuironne,
Tous ces beaux feus, qui font vne couronne
Aux noirs cheueux de la plus clere nuict:

Et qui a sceu combien de fleurs produit
Le verd printemps, combien de fruicts l’autonne,
Et les thresors, que l’Inde riche donne
Au marinier, qu’auarice conduit:

Qui a compté les estincelles viues
DAetne, ou Vesuue, & les flots qui en mer
Heurtent le front des escumeuses riues:

Celuy encor’ d’vne, qui tout excelle,
Peult les vertus, & beautez estimer,
Et les tourments, que i’ay pour l’amour d’elle.






















textes originaux
[R]

 

En ligne le 29/06/13.
Dernière révision le 23/11/20.