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Amour, fortune, et l'âme inententive
À ce que voit, et au passé attente,
Me peinent tant, qu'une envie évidente
Je porte à ceux, qui sont sur l'autre rive.
Amour me presse, et fortune me prive
De tout confort, dont mon âme innocente
Gémit et pleure, et ainsi la doulente
Faut que toujours prête à combattre vive.
Or n'ai-je espoir de revoir mes beaux
jours :
Mais ai changé de mal en pis la chance,
Et presque fait la moitié de mon cours.
Las et je vois ma totale espérance
Choir de mes mains, qui la tenant se trompent,
Et mes pensers par le milieu se rompent.
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