ADIEV Paris Adieu, de bon cœur ie te laisse,
Te laisse,
t’abandonne, & n’ay plus soing de toy:
Toy qui sembles aussi n’auoir plus soing de moy,
Moy qui perds auec toy ma Royne, & ma Maistresse.
Maistresse, qu’ay-ie dit?
c’est plustost ma Deésse,
Deésse qui me comble & de ioye, &
d’esmoy:
Esmoy comblé de ioye alors que ie la voy,
La voy, l’honore, & sers, sans dueil, sans fard, sans
cesse.
Sans cesse puisses-tu son absence
pleurer,
Pleurer, voire tousiours en regret demeurer,
Demeurer, & souffrir l’horreur d’vn gros
nüage.
Nüage qui te couure,
à tant que ce Soleil,
Soleil qui luit sans pair, te montre son bel œil:
Œil qui donne ame au corps, & lumiere
à l’ombrage.
Adiev
Paris adieu! de bon
cœur ie te laisse,
Te laisse, t’abandonne, & n’ay plus soing
de toy:
Toy qui sembles aussi n’auoir plus soing de moy,
Moy qui perdz auec toy ma Dame,
& ma Maistresse !
Maistresse, qu’ay-ie dit?
c’est plustot ma Deesse,
Deesse qui me comble & de ioye, &
d’esmoy,
Esmoy comblé de ioye alors que ie la
voy:
La voy, l’admire,
& sers, sans dueil, sans fard, sans cesse.
Sans cesse puisses-tu son absence
pleurer,
Pleurer, voire tousiours en regret demeurer,
Demeurer, & souffrir l’horreur d’vn
grand nüage.
Nüage qui te couure,
à tant que ce Soleil,
Soleil qui luit sans pair, te montre son bel œil:
Œil qui donne ame au corpz, & lumiere à
l’ombrage.
textes
originaux
[R]
En ligne le
14/07/22,
Dernière révision le 22/10/22.